jeudi 2 août 2012

De Karumba au Northern Territory

Départ de Karumba, direction Sud, en espérant être dans le bon timing pour rejoindre la route de Yann & Laure qui, aux dernières nouvelles, viennent de réparer le van. Si tout va bien, on devrait se retrouver à Cloncurry, eux arrivant par l’Est et nous par le Nord.
La route de Normanton à Cloncurry est pourrie, toute étroite et pleine de nids de poule : une vraie merde mais on arrive quand même à Cloncurry en milieu de journée. On attendra Yann & Laure jusqu’en fin de journée : on est pas aux pièces hein ! Et on est bien content de se retrouver tous les quatre, avec leurs passagers mais bon, pour une petite soirée comme au bon vieux temps. Ca fait à peine une semaine qu’on s’est quittés, mais on était partis pour plus se voir pour longtemps ! Petite soirée retrouvailles bien sympa, un ptit goon / noodles, un classique, pour y faire bien !

dimanche 29 juillet 2012

De Cairns à Karumba


                Bon alors déjà, il faut replanter le décor. Je ne sais pas trop à quel moment j’aurais du expliquer ça, ça c’est décidé un peu au fur et à mesure. En gros, on a le van à quatre. Yann & Laure voulaient partir faire du Woofing, Yannou et moi voulions aller voir l’Ouest du pays et Yannou reste plus longtemps que nous en Oz et va donc quoiqu’il arrive acheter une voiture. On voulait donc vendre le van à Cairns pour se séparer et que chacun puisse faire ce qu’il veut. Le van ne s’est pas vendu à Cairns et Yannou a acheté un

lundi 21 mai 2012

La grande barrière de corail: The Reef!


MERCEDI
Départ de Cairns 7h45, bisous à Laure & Yann que je ne suis pas sûr de revoir en rentrant, et donc pas sûr de les revoir avant la Nouvelle Zélande.
J’arrive au club, je prends le minibus jusqu’au port, et monte dans le premier bateau, Ocean Quest, à bord duquel je n’ai rien à faire. Départ à 9h, je ne monte pas à bord du Taka (qui reste au large en permanence) avant 10h30. A 10h30, Olaf vient me chercher en zodiac et m’emmène, ainsi que quelques litres d’essence et une chiée de bouffe, sur Taka. On est à Hastings Reef.

Cairns


                Arrivée en train, à 21h. J’ai réservé une auberge, qui ferme à 20h. Théoriquement, mes clefs m’attendent dans la boîte aux lettres de la GH… Je ne trouve pas de plan en arrivant, mais j’avais regardé un peu sur le plan du Lonely Planet, je sais y aller. Je sais y aller sauf si je prends droite au lieu de gauche au premier croisement. Brrrrrrrrrrrrrrank’ ! C’est pas grave, j’ai le nom de la rue, j’ai qu’à demander aux gens, ça va le faire. Ca va le faire sauf si je demande Dapler Street au lieu de Drapper Street… Bref, je visite un peu Cairns quoi. J’arrive enfin à l’auberge, ma clef m’attend effectivement dans la boite, et tant mieux, pas trop envie de galérer encore. Grosse douche chaude, et coucher dans un lit ! Meilleure nuit depuis bien longtemps, un vrai bonheur.

Bundaberg / Yeppoon

                Partis de Rainbow Beach après un beau week end, on cherche du boulot sur la route menant à Cairns.
                Première halte, Childers où il est sensé y avoir pas mal de boulot car c’est la saison des agrumes. En demandant au bureau d’information, on obtient l’adresse d’un camping et d’une auberge de jeunesse qui sont en contact avec les fermiers et proposent du travail à leurs résidents quand ils en ont. Au camping, la nana de la réception semble complètement shootée et nous dit qu’elle n’a rien pour le moment mais qu’elle

dimanche 15 avril 2012

Fraser Island

(Les photos arriveront dès que j'aurais une connection internet digne de ce nom...)

                On est donc parés à partir sur fraser, avec notre beau Land Cruiser V8. On charge la bête avec nos affaires, la bouffe pour trois jours et le matos de camping. Une fois le coffre de la bête blindé, Greg, du centre de location, nous montre comment se servir du 4x4, quand passer en quatre roues motrices, quand passer en « low gear » et avoir toute la patate pour se sortir du sable etc… Il conclut par « en gros c’est comme conduire sur la neige ». Bref, c’est easy, surtout avec la boite automatique, y’a rien à faire quasiment.

                On part prendre le ferry vers 10h, premiers tours de roue sur la plage dans le sable bien brassé, j’enclenche le 4x4, ça part du cul, ça glisse : comme sur la neige, c’est trop bon ! La traversée en ferry dure sept minutes, à 100$ l’aller retour, ça fait cher de l’heure… Mais bon, on arrive finalement à la pointe sud de la terre promise. Il est encore trop tôt pour passer par la plage car la marée n’est pas encore assez descendue, on fait donc les quinze premiers kilomètres sur une piste intérieure, toute défoncée avec rien de spécial à voir. Puis on arrive sur la plage, et là c’est comme conduire sur de la moquette, on a l’impression de flotter, là où le sable est un peu moins tassé par la mer, c’est comme être dans de la poudreuse en ski : sensations bien sympa !


On trace jusqu’au nord de l’île, à 90 km de la pointe sud ! Arrivés aux Champagne Pools, seul endroit de l’île où l’on peut se baigner car ce sont des petites piscines naturelles remplies à marée haute par l’océan. On ne peut pas se baigner dans l’océan à cause des courants et des requins ! Et c’est là bas qu’on se rend compte à quel point c’est bon d’avoir notre 4x4 et de gérer notre programme car on arrive juste après un car (des cars de 20 personnes, relevés d’un mètre, avec quatre roues motrices) et on s’y baignera rien que nous quatre. Au moment où on pense à partir, une trentaine de personnes arrivent, on est bien contents de ne pas s’être marché dessus.


Ensuite, on redescend pour rejoindre une aire de camping sauvage plus au sud. Petite pause à Indian Heads, un petit cap réputé pour l’observation de requins et de raies Manta depuis le haut des falaises. On n’en verra rien, malgré la nette amélioration de la météo. Mais il y a tout de même une superbe vue sur la plage qui s’étend à perte de vue et une énorme dune de sable dans les terres. Puis, on repart vers le sud, choisir notre lieu de camp pour la nuit car la marée remonte, il ne faut pas trop trainer. Tout le long de la côte Est de l’île, il y a des plans d’herbe au bord de la plage, où on peut camper. On se choisit un petit endroit sympa, il n’y a personne, on est bien. On monte les tentes, tranquilles, et se rend compte que ce sont des tentes de merde. Une des deux a la moustiquaire qui ne ferme pas, l’autre a une « bâche » étanche qui ne couvre que la moitié de la tente. On espère juste qu’il ne pleuvra pas du coup… Il fait grand beau en fin d’après midi, mais le temps change si vite ici. On verra. Petite bouffe dehors, tous seuls au milieu de cette énorme plage, on est au top. Enfin, tous seuls, il y a quand même quelques dingos, un mix de chien et de renard errant et plutôt agressif avec l’homme, qu’il ne faut pas laisser approcher. On les effrayera avec une grosse barre de fer, sans l’agiter pour ne pas les exciter non plus.



La nuit se passe au top, pas de pluie, ciel tout bleu au réveil et le soleil tape. Malheureusement, on ne peut pas rouler sur la plage avant midi et demi, alors on se balade un peu à pied autour de notre « camping » et on fait un peu la sieste.
On décolle à midi, et on retourne à Indian Heads en se disant qu’avec le soleil, on a des chances de voir des requins ou des raies. Perdu ! Toujours rien en vue, dommage. On redescend donc au Lake Wabby, qui est au bout de 45 minutes de marche, dont les cinq dernières sur une dune de sable magnifique. Le lac est là, la forêt et la mangrove d’un coté et la dune de sable qui plonge dedans de l’autre, c’est superbe. L’eau verdâtre héberge quelques poissons, les plus petits viennent nous manger les peaux mortes sur les pieds dans l’eau, et des tortues que l’on ne verra pas… Bel endroit, vraiment. On y reste une heure, l’endroit est paisible, il y a un petit groupe de touristes descendus du même car, mais c’est tout.
Puis il faut reprendre la route pour quelques kilomètres sur la plage avant la marée haute, et on se rend à Central Station, le camping où l’on passe la deuxième nuit. Après une vingtaine de jolis kilomètres de piste au milieu de la forêt, on installe les tentes, moins confiants que la nuit précédente quant à la probabilité de pluie…


                Il pleuvra toute la nuit. On recouvre la tente de Yann et Laure, qui ne ferme pas complètement, avec une grande bâche qui était dans le 4x4. Ca fera l’affaire. La notre a une couche étanche qui recouvre la moitié supérieure de la tente, on mise tout sur le fait qu’il ne pleuvra trop horizontal. Mais la tente prend l’eau, et heureusement que le matelas est assez épais car je me réveille avec une petite couche d’eau de part et d’autre de mon lit, tel une petite île. Mais je suis sec et mon duvet aussi. Ah, j’ai utilisé mon duvet pour la première fois du voyage, au bout de presque six mois ! Je savais que je ne me le trimballais pas pour rien (en vrai non, je râlais dès que je le voyais). On plie les tentes en vitesse, sous la pluie, les range toutes mouillées et pleines de sable dans leurs housses, tant pis pour le loueur mais on a pas trop de remords vu la qualité du matos qu’il nous a loué pour 15$ par jour et par personne.
                Direction le Lac McKenzie, un lac d’eau de pluie translucide avec du sable blanc au fond. Quelques kilomètres de piste et nous y voilà. Il ne pleut plus mais le temps est très couvert, le lac reste super beau, mais bordel on n’aura pas vu une seule des photos du Lonely Planet par beau temps ! Enfin bon, c’est pas de chance, tant pis. La première plage est bondée de jeunes touristes qui sont probablement tous arrivés par le même convoi, alors qu’il suffit de marcher cinq minutes dans la forêt pour trouver une autre plage, plus jolie même, avec deux personnes dessus. Le temps de prendre quelques photos et la pluie revient nous dire coucou. On ne s’y baignera pas et on décide de se rendre au lac Birabeen, un autre lac d’eau de pluie. La piste pour s’y rendre est bien défoncée, et on passe en mode 4x4 pas mal funky, je me fais plaisir ! A l’aller, je me dis qu’heureusement la piste est en sens unique car elle est étroite et je ne me serais pas senti de faire une marche arrière là dedans, puis au retour, en reprenant la même piste, je me dit qu’heureusement on a croisé personne à l’aller et pourvu que ça dure ! Le lac est sympa, il y a beaucoup moins de monde car les tours organisés ne vont pas là bas, l’eau est d’un marron – thé sur un beau sable blanc et l’endroit fait vraiment sauvage. Bel endroit !



                On regagne la plage, dernier pique nique sur Fraser puis on redescend à la pointe sud (tout par la plage cette fois ci, car en marée basse) pour prendre le ferry. A 50m de l’embarcadère, on voit le ferry quitter la rive, mais il nous voit et revient sur ses pas pour venir nous chercher. Sept minutes plus tard, nous voilà à Inskip Point, à Rainbow Beach où on va refaire le plein du 4x4 (113$, ça suce ces engins !) et on rend la bête.

Voilà pour Fraser Island, on se sera bien amusés, on aura vu de beaux endroits et campé dans un superbe endroit seuls au monde, mais on aurait pas craché sur un peu plus de ciel bleu. Mais ça reste à faire !

Noosa & Rainbow Beach

                                Au Nord de Brisbane, notre prochaine étape est Noosa, que l’on rejoint en une journée.

                Noosa est une station balnéaire très prisée par les Australiens pour leurs vacances d’été. On y arrive sous des trombes d’eau. On dormira sur un parking public du centre ville, au milieu d’une dizaine d’autres vans. Mais quand il pleut des chiens et des chats, il est compliqué d’aller taper causette avec les voisins. Le lendemain, pas de miracle, averse sur averse, on se ballade un petit peu à Noosa Spit, l’entrée de l’estuaire de Noosa, qui est sensé être un lagon de sable blanc avec une mer bleue. Avec la pluie, la mer est marron, comme le sable. On rentre en ville, se trouve un Irish Pub, et s’offre une petite Guinness et on attend que ça passe.

                Troisième jour à Noosa. Le temps est très changeant, mais la tendance a plus l’air d’être quelques averses au milieu des passages de ciel bleu, contrairement aux autres jours où c’était des éclaircies au milieu de la pluie. La nuance n’est pas facile, certes, c’est comme le bon et le mauvais chasseur. Enfin bref, aujourd’hui c’est le bon temps changeant !
On va à Little Cove où il y a des marches à faire, le long de la mer, et quelques spots de surf. On est un peu perplexe quant au surf, car ça fait plusieurs jours qu’on ne voit que des mecs en longboards, ce qui est généralement synonyme de vagues un peu molles, synonyme de « on aura jamais assez de vitesse pour monter sur notre boite d’allumettes ». Mais là, on voit défiler des types avec des shortboards. Alors on se dit que y’a un peu de swale, et on embarque la planche.
Premier spot, Tea Tree Bay, des longues droites de 50m de long, qui défilent régulièrement, mais peuplé d’environs 50 surfeurs. En plus, tous en longboards, donc ils prennent les vagues plus haut que nous, et ont donc priorité. Autant dire que les seules vagues qu’on pourra tenter seront celles où le mec est tombé. On avance. Granite Bay, pas ou très peu de longboards, une zone de break bien lointaine avec des vagues trop grosses pour nous où il y a cinq ou six gars. Mais il y a une deuxième zone, plus proche du bord, avec une dizaine de gusses à l’eau, les vagues sont un peu plus bordelliques mais ça a l’air jouable. Yann me laisse, encore, chaleureusement le privilège d’y aller en premier. Un quart d’heure pour passer le break, Yann est mort de rire. Une fois la barre passée, je me rapproche des surfeurs qui attendent, je tente un petit « Hi guys ! ». Ils me regardent tous un peu bizarrement, pas d’un regard noir, mais je suis pas le bienvenu, ou alors ils ont une drôle de façon de le faire sentir. Je suis un peu comme une poule dans un renardier. On m’avait déjà dit que le surfeur ici était plus avenant au bar que dans l’eau, du genre pas mal territorial. En effet. Donc bon je m’écarte un peu quitte à chopper des vagues de merde, mon but n’étant pas de les prendre sur 50m, mais de monter proprement sur ma planche. Pas de vagues. Je rentre blasé, au bout d’une heure dans l’eau. Yann y passe une heure aussi, a droit à sont petit 1/4h de trime pour passer la barre, je suis mort de rire. Même bilan final. On rentre manger.


                Petit tour en agence de voyage pour se renseigner sur les trips sur Fraser Island et dans l’archipel des Whitsundays, les deux destinations les plus populaires de la côte (cherchez sur Google Images, vous comprendrez pourquoi…).  L’agence Noosa Tour Centre semble avoir de bons prix pour ces destinations, c’est moins cher que ce qu’on avait vu jusqu’à présent (et moins cher que ce qu’on verra par la suite). Et Lisa est très sympathique et prend bien le temps d’expliquer toutes les formules. On décide de monter à Rainbow Beach, point de départ pour aller sur Fraser, et d’y voir les prix pratiqués. Mais on garde précieusement l’offre de Lisa, à 235 $ chacun pour louer un 4x4 pendant 3 jours et se balader et camper où bon nous semble (ce prix inclut les permis pour le 4x4, les campings, l’aller retour en ferry et l’équipement de camping).
                Sans transition, Laguna Lookout offre une vue imprenable sur tout le lagon et, par beau temps, le sable est bien blanc, la mer est bien bleue, c’est superbe. On a dormi deux nuits là haut, et ça vaut le coup de se lever à 6h du matin en voyant le ciel tout bleu pour aller voir ça, pisser un coup et se recoucher pour se réveiller sous la pluie à 8h. True story !




                Rainbow Beach, une ville de backpackers. Remplie de jeunes (souvent pas mal jeunes) qui viennent en auberge de jeunesse pour passer quelques jours ici et profiter des superbes plages, mais surtout pour partir sur Fraser Island en tour organisés, dans un des quatre 4x4 qui se suivent, qu’ils ne conduisent pas, entassés à dix dans un 4x4 et avec un programme bien précis fixé à l’avance. On va rappeler Lisa de Noosa.
Mais il pleut toujours, alors on regarde la météo. La météo en Australie, c’est funky. Sur les quatre sites principaux, il n’y en a pas deux qui sont d’accord.  Un te dit que il va faire grand beau, que d’ailleurs il fait déjà grand beau, alors qu’il a plut toute la journée. L’autre te dit de rester chez toi, c’est l’apocalypse pendant une semaine. Bref, c’est le loto quoi. Tu peux juste exclure le site qui s’est déjà trompé sur la journée courante. Du coup on est pas bien avancé, et on ne veut pas dépenser 250 $ pour passer trois jours sous la pluie. Alors on va attendre un peu, voir comment le temps évolue.

On va donc voir un peu Tin Can Bay (La Baie de la Boite de Conserve !?!), à 20 km de Rainbow Beach. Il n’a pas l’air d’y avoir grand-chose à faire ici, à part se faire croquer par un crocodile, si on en croit les panneaux au bord de l’eau. Mais bon, on se cale le premier soir à 50m de la mer, comme conseillé, et on rencontre un couple d’anglais, Paul & Catherine qui ont choisi le même parking que nous pour dormir. On passe donc une soirée super sympa avec nos voisins du jour, à discuter, jouer aux cartes et boire du rhum Bundaberg local (pas mauvais du tout dans sa version ambrée !) et quelques bières. Ils vont nourrir des dauphins demain matin, ça a l’air d’être la seule véritable attraction ici. C’est à 7h30 mais on leur dit qu’on viendra avec eux… (Le rhum sans doute).

On se lève donc à 7h30 et des brouettes. On arrive donc devant ce petit restaurant qui nourrit trois ou quatre dauphins tous les matins depuis vingt ou trente ans. Il y a une quarentaine de touristes les pieds dans l’eau, deux « guides » et on distingue parmi cette petite foule deux dauphins. En s’approchant, on distingue un peu mieux les bestioles, qui n’ont pas l’air très en forme, plus blancs que gris, disons grisâtres, et vifs comme des gardons qui sortent du congèle. Les touristes sont bouche bée, avec la main dans l’eau où le dauphin vient voir si y’a à bouffer, sans pouvoir les toucher, parce que quand même, ils sont sauvages hein. Un des guides prend un micro et nous explique que les c’est juste un petit casse croute pour eux, qu’ils ne sont pas dépendant de l’homme et que ce sont des chasseurs. S’en suit le fameux casse croute, trente des touristes passent un par un dans l’eau avec un petit pot en plastique, payé 5$ au restaurant, et donne les deux poissons qui sont dedans au dauphin. Quand les dauphins voient qu’il n’y a plus de pot de plastique, ils se cassent, retournant chasser comme des machines de guerre. Voilà. Bref, pas trop aimé cet attrape touristes, qui en plus d’assister les dauphins, se fait du beurre dessus. Sur ce, on part prendre notre petit déjeuner, en hésitant à faire payer 5$ aux gens pour nous jeter des tartines de Nutella… M’enfin !


On repart sur Rainbow Beach. On rejette un œil à la météo, qui ne change globalement pas beaucoup : pas terrible, des averses, avec du mieux samedi (certains sites annoncent même du… wait for it… du soleil ! Oui M’dam’). Au final, on se décide pour prendre le trip de trois jours, histoire d’avoir une journée complète là bas (d’autant plus que le prix ne descend pas de tant que ça pour un jour de moins). On appelle donc Elsa de Noosa pour réserver, par Skype car Vodafone n’a jamais de couverture dès qu’on s’éloigne des villes, un peu comme utiliser sont téléphone Bouygues au Sappey en Chartreuse il y a quelques années. Enfin bon, vive le Wifi, on appelle, on réserve, puis on va voir le centre de location de 4x4. Et on tombe sur la championne du monde de vitesse, débit de parole et de mâchage de mots à l’Australienne 1994, 95 et 98. Elle nous explique tout, ça dure une bonne grosse demi heure où elle nous explique tout ce qu’il y a à savoir : les assurances (on comprend bien que si on casse le 4x4 on leur doit 40 000$), les marées, ne pas rouler plus de 2h30 avant marée basse et 2h30 après marée haute, que le sel bousille la voiture, comment traverser les rivières pour pas l’abimer etc… Bref, on a pris l’assurance à 100$ et on ressort le cerveau en miettes en ayant bien tout compris.

On profite d’une belle éclaircie pour aller voir le fameux Carlo Sandblow, une énorme dune de sable qui surplombe des falaises au bord de la mer. Vraiment magnifique. Il fait un peu gris, mais la lumière donne un aspect un peu lunaire à la chose. Je crois que j’ai jamais été autant sur le cul devant un paysage en Australie. Ou alors depuis longtemps et les semaines de pluie que l’on vient d’essuyer m’ont filé le sourire facile. Dans tous les cas, j’ai (et on a tous) la grosse banane, c’est juste superbe. On aime tellement qu’on y reste traîner malgré le gros nuage noir qui nous arrive dessus, et qui va, sans être météorologue, nous rincer jusqu’à la moelle. Ca ne loupe pas, on prend la grosse saucée. Mais c’est pas grave, on rentre au van tranquillement avec le sourire. 



Vendredi matin, départ pour Fraser !

mardi 10 avril 2012

North Stradeborke Island: Straddie

                En remontant la côte, fraichement partis de Gold Coast, nous passons par Cleveland, à 20 km à l’Est de Brisbane où nous achetons nos billets de ferry pour North Stradebroke Island, Straddie comme ils y disent les locaux. Straddie est une île de sable, on voit au loin la dune de sable, qui fait beaucoup de mètres de haut (beaucoup = demandez à Google, mais c’est une des plus hautes dunes de sable du monde), réputée pour ses points d’observation de dauphins, raies et tortues et pour être un bon endroit pour s’adonner au sandboarding (qui a tout l’air d’être du snowboard sur sable). L’aller-retour en ferry coûte la maudite somme de 135 $, à partager en quatre, mais on peut emmener le van et donc économiser l’hébergement. Il fait beau, la dune nous fait de l’œil de loin, on signe pour le lendemain !

                On va donc passer l’après midi à Brisbane, à la piscine plein air de South Bank. Puis on se rend à Cleveland pour passer la nuit à côté de l’embarcadère et on embarque à 8h du matin, sous une petite bruine. La traversée dure 45 minutes, et n’offre pas particulièrement de superbes paysages. On débarque, sous la pluie. On commence à se sentir maudit, après la Great Ocean Road sous la pluie, les Blue Mountains sous la pluie : Straddie sous la pluie. M’enfin, o est là maintenant, on a payé le ferry, on va essayer de faire des trucs quand même. On profite d’un petit mieux météorologique pour marcher le long de la Whale Track et de la North Gorge Walk pour tenter d’apercevoir des dauphins ou des raies Manta. Mais ces animaux ne sont pas plus bêtes que nous (plus malins même pour le coup) et ne sortent pas beaucoup par mauvais temps. On ne voit rien.
Le soir, lot de consolation : le restaurant La Bruschetta  propose tous les mercredi soirs, un buffet de pizzas, de pâtes de « gratin dauphinois » et de salade, le tout à volonté pour 15 $. On mange pour 4. Chacun. On quitte le restau sans toucher au crumble proposé, pleins à ras bord, presque écœurés de bouffe. Ca faisait longtemps ! On se couche à 20h, sur le dos. On est réveillés à 21h30 par une « ranger », plutôt mimi d’ailleurs, mais qui nous prie de bien vouloir aller ailleurs. On se cale à Cylinder Beach, devant un caravan park, en se disant que si un ranger revient, on lui dira que le camping était fermé et qu’on ira demain.



Personne ne viendra nous réveiller, si ce n’est la chaleur et les moustiques qui nous empêcheront de dormir plus tard que 8h du mat’, malgré la pluie battante. Alors on s’occupe, on capture des petites grenouilles et on fait des courses de grenouilles dans le sable.
Lorsque la pluie se calme, on se tente une excursion à Brown Lake, qui doit son nom à ses eaux couleurs thé, mais néanmoins transparentes. C’est un joli lac, avec plein d’arbres à thé qui poussent au milieu qui donnent cette couleur. Encore une fois, il doit être plus beau par beau temps, on aurait pu y faire un petit piquenique sympa  et s’y baigner. Mais non. On enchaine avec le Blue Lake, à 1/2h du parking, demi heure que l’on marchera, bien entendu, sous la pluie, sans Laure qui a senti le coup cette fois ci. L’instinct féminin sans doute. Bref, on marche, toujours la même limonade, c’est sympa, avec le reflet du soleil ça nous aurait peut-être transcendés, mais pas là. De retour au van, on se pose sérieusement la question de rentrer sur la terre ferme, notre billet étant modifiable. On tente finalement une dernière journée.


               
Et bingo ! Il fait beau à notre réveil, youhou !!! On court à la boutique qui loue des sandboards, mais ils ne sont pas là. Il y a un numéro de portable sur la porte, mais avec nos SIM Vodafone, l’espoir d’arriver à les joindre est nul. On l’a dans l’os. Pour le surf, 9 plages sur 10 ici sont sujettes aux forts courants ou aux requins (ou aux deux) et l’activité n’est que peu conseillée… On retente donc les marches en bord de mer, pour peut être apercevoir des animaux marins, n’importe lesquels, un poisson qui saute hors de l’eau nous fera plaisir. Mais c’est jour de chance, on voit plein de dauphins qui, eux aussi, sont contents de voir un peu le soleil et surfent dans les vagues ! On les observe un moment, et on se marre (presque) autant qu’eux. On va ensuite finir la journée à bronzer (rôtir ?) sur Cylinder Beach, une des seules plages surveillées de l’île, avant de sauter dans le ferry à 15h.




Pour résumer un peu, il faut aller sur cette île en regardant la météo avant, tenter le sandboarding, peut être louer un 4x4 et aller voir la grande dune que nous n’avons pas vue car trop au sud et aller à La Bruschetta un mercredi soir ! Mais surtout avoir beau temps…

jeudi 22 mars 2012

Gold Coast et Brisbane

                Départ de Sydney, avec plein de bons endroits recommandés par Alex et ses collocs à voir.  Malheureusement, il ne s’arrête pas de pleuvoir et nous ne voulons pas rester dans le van à attendre qu’il fasse beau, partant du principe qu’il finira par faire beau et qu’il y aura de superbes coins à ce moment là sur notre route. Nous roulons donc trois jours sous la pluie. Une escale à Palm Beach, enfin 100m avant une superbe plage qui aurait bien fait l’affaire pour inaugurer notre planche, mais on la voit en partant, une fois les affaires pliées et l’équipe prête pour la route. Tant pis. Après une chauffe moteur due à une fuite dans le radiateur, un devis à 500$ pour y réparer, une nuit sur aire d’autoroute,  une journée à 600km de route, un bref passage à Byron Bay lors de la seule éclaircie du périple, nous voilà à Surfers Paradise.
                Surfers Paradise, où est installé Flo, un pote de promo de Yann depuis un mois, possède, figurez vous, une heure de décalage horaire avec Byron Bay, qui se trouve 50 km au sud. C’est con, n’est-ce pas ? C’est tout simplement parce que les états Australiens sont indépendants et que dans Byron Bay (New South Wales) change d’heure en été, alors que Surfers Paradise (Queensland), non. Du coup, le soleil se couche encore une heure plus tôt ici, à 18h on y voit plus rien !
               
Enfin, bref, on retrouve Flo devant la maison prêtée par un collègue. On va pouvoir s’y doucher et vivre dedans pendant une semaine. On est de moins en moins backpack ces derniers temps (entre Young, Sydney et maintenant là), mais bon, on en profite.
                Lundi, on se lève un peu tôt pour aller voir le Quiksilver Pro, à Coolangatta, sensé se dérouler jusqu’à mercredi. Arrivés là bas, ils sont en train de ranger les estrades et les stands… Il y a un paquet de bons surfers à l’eau, mais ça n’a pas l’air du tout d’une compète… Je discute un peu avec un ancien qui part à l’eau (qui me dit au bout de trois minutes « ah mais t’es étranger ? », moi content !)  et il me dit que la finale était la veille, et qu’en fait, ils prévoient la compétition sur 10 jours mais qu’ils surfent les 4 jours où les conditions sont les meilleures. C’est ballot ! On reste un peu, car y’a quand même deux ou trois gars bien solides à l’eau, et de belles vagues.
Sur le chemin du retour, on s’arrête sur une plage, où je pars sortir notre planche pour sa première fois. Les premières fois, c’est pas terrible comme on dit en général. Bon, ben là, pareil. Pile au moment où je vais à l’eau, les vagues se désorganisent et commencent à casser partout et n’importe comment. C’est fou comme la barre paraît toujours facile à passer vu de la plage, puis une fois dedans, ça peut s’avérer être un calvaire ! Bref, je la passe tant bien que mal (plutôt pas terrible, à vrai dire), je me repose car j’ai plus de bras. J’attends. J’arrive à basculer de ma planche, alors que je tentais juste de rester assis dessus. « Voilà voilà. Elle est bien petite hein, je ne suis pas encore debout moi ! ». Puis vient une vague, je ne saurais pas trop expliquer si j’ai essayé de monter au mauvais moment, si j’étais pas au bon endroit ou si je suis vraiment trop mauvais, mais je me retrouve quasiment au bord en quelques instants. Flemme de repasser 1h à passer la barre, je rejoins les copains sur la plage pour jouer à la contrée, copains que je n’ai bizarrement pas trop motivés à tenter leur chance. Enfin, content quand même d’avoir galérer un peu dans l’eau, et de sentir mes épaules. Il reste du temps pour dompter cette petite planche !

                S’en suit une journée de pluie, durant laquelle on ne fout, pour ainsi dire, rien. A 18h, je me décide de partir réparer un placard du van. A priori, j’ai une planche pourrie à dévisser, une neuve à visser, et 2 gonds à fixer. Sauf que dans ce van, pour enlever une vis, il faut retirer trois planches, pour s’apercevoir que cette vis n’a plus de pas de vis ou de filetage. Au final, j’arrache la planche pourrie, je scie les vis récalcitrantes à la lime à métaux de mon Laetherman (merci Papa !), je découpe la planche neuve à la « scie » du Laetherman, et en presque deux heure je crie victoire. Et ben mine de rien, ça a sauvé ma journée, j’ai eu l’impression de faire quelque chose !

                Les jours se suivent, mais ne se ressemblent vraiment pas. Grand beau ce matin, et on part pour trois jours de vadrouille au Sud de Gold Coast. Le but étant de profiter un peu de ce ciel bleu tant attendu pour surfer un peu. On s’arrête à une première plage, déserte, avec quelques vagues qui pourraient être potables. En repartant au van chercher la planche, on remarque un panneau qui dit qu’il y a plein de méduses (certaines sont mortelles dans cette région), de requins et de courants. Voilà pourquoi la plage était déserte ! On descend encore un peu, jusqu’à trouver une plage qui apparemment n’accueille pas de requins ni de méduses, vu le nombre de surfeurs à l’eau. Les vagues sont cleans, pas trop grosses et les gars ne se marchent pas trop dessus pour prendre des vagues. Cabarita Beach. Au top, on y surf toute la matinée, et on progresse mine de rien. Je tiens assis sur ma planche. Il manque l’expérience du placement, c’est dur d’être au bon endroit et de ne pas ramer comme un animal pour rien… Mais j’en prends une (oui une seule) au bon endroit, me lève au bon moment, mais j’avais les pieds trop vers l’avant de la planche et m’enfonce donc lamentablement au pied de la vague. Mais je me rapproche !
                On descend un peu plus bas, mais on ne trouve rien de bien folichon. On décide alors de profiter du beau temps et de rester à Cabarita et d’y passer la matinée de demain pour surfer encore un peu. Petits hamburger sur les BBQ de Cabarita, ça faisait longtemps. Lendemain, je me lève à 6h30 pour partir surfer les premières vagues, et être tranquille dans l’eau. La veille, je me suis fait couper la route par un mec, qui avait la priorité certes (priorité à celui qui prend la vague depuis plus haut), ce qui aurait sans aucun doute doublé mon total de vagues de la journée. Mais il n’y pas de houle ce matin, enfin beaucoup moins que hier. Il y a tout de même cinq ou six gars à l’eau, qui attendent plus qu’ils ne surfent. Mais je me dis que ça va se lever, que c’est des locaux qui ont regardé la météo et qui connaissent les marées. Je vais à l’eau. J’attends pas mal, je tente une vague en 1h. On aurait dit Brice de Nice ! M’enfin, ça fait une petite baignade matinale, ça fait pas de mal et ça peaufine le bronzage. Je finis ma nuit sur la plage du coup.
On descend ensuite sur Byron Bay, passage obligé du Nord NSW. Jolies plages, pas tant de monde que ça. Pas de vagues non plus par contre. Mais c’est sympa comme coin, il y énormément de backpackers et de jeunes en van. On aurait pu s’y poser un peu et pas mal apprécier si on n’avait pas Flo à Gold Coast. On tombe le premier soir du festival du film de Byron Bay. Projection en plein air d’une dizaine de courts métrages, sur le surf, le skate ou tout simplement la nature. Deux ou trois sont top, notamment un sur une bande de potes qui partent surfer au Chili et qui dédient le film à un pote décédé deux ans auparavant. Superbes images. Puis, un long métrage, sorte de reportage sur Dave Rastovich, un surfer mondialement connu, enfant de Byron Bay, et ses actions dans le monde pour protéger les dauphins et les baleines. Sympa même si un peu répétitif.
En partant, on se fait contrôler par la police. Alcotest, négatif. Fouille du van à la recherche d’herbe ou autres, négatif. Ils ont pas eu de chance, il devait pas y en avoir beaucoup des cleans comme nous.

Il se fait vendredi et nous remontons à Gold Coast, pour retrouver Flo ce soir. Mais un passage par le Springbrook National Park s’impose, et c’est sur la route, ou presque. Points de vue sympa sur Gold Coast et ses grands immeubles. On se trouve une belle rando à faire, avec une grosse cascade en bas, décorée d’un bel arc-en-ciel, la rencontre d’un sacré gros serpent (un python je dirais), une balançoire en liane et des bassins naturels dans lesquels on peut sauter. Une ballade vraiment sympa ! Même si au final, c’est toujours un peu pareil ces National Park (je m’en rends compte en écrivant ces lignes), une ballade, une cascade. Mais quand il fait grand beau, ça change encore.
Le soir, on rejoint Flo qui nous emmène à Surfers Paradise, histoire de voir un peu la ville de nuit. Réputée pour être la ville de la fête et l’endroit le plus prisé par les étudiants pour fêter les fins d’années, je trouve quand même bizarre que tu ne puisses pas rentrer dans un bar en tongs et short le soir ! Quand la ville s’appelle Surfers Paradis quoi ! C’est comme si au Mondial du snow, fallait arriver en mocassins et chemises à l’entrée des bars.  Enfin bon, on rentre en jeans et chaussures de montagnes (les tongs en cuir passent pour Yannou, enfin, au premier bar) au Waxy’s. Bar plutôt sympa, la pinte de Guinness est à 7$ et des brouettes, la musique n’est pas trop mal. Les bars suivant ne nous laisseront plus rentrer, une fois car j’étais soi-disant « intoxicated », comprendre que je ne marchais pas très droit, l’autre à cause des tongs de Yannou. Bon, fin de soirée, il est 2h, tout ferme bientôt de toute façon. Yann et laure rentrent en taxi avec Flo, Yannou et moi devons garder le van et dormir dedans. On retrouve notre cubi de rouge entamé dans le buisson où on l’avait laissé et on finit la soirée sur un banc à discuter. On rentre à 4h se coucher au van, je me fais offrir un kebab par une nana dans la rue qui « finalement, n’aime pas les kebabs ». Bonne soirée au final, on a bien rigolé.

Mais on a quand même pas mal bu, alors le lendemain, n’est pas très productif. On va piquer une tête en fin d’aprème quand même, mais le soleil se couche à peine après 18h ici et on se rentre chez Flo. On grignote un peu et on sort, ce soir à Broadbeach, juste en dessous de Surfers. Là, on se gare, et en marchant dans la rue une anglaise en pleine euphorie du début de soirée nous accoste et nous dit de monter dans l’immeuble. C’est pas chez elle, c’est des gens cools, y’a plein d’alcool qu’il faut finir etc… dur de refuser. On arrive donc dans l’appart, il y a les deux habitants (une nénette et un mec), et deux autres mecs, c’est plutôt calme. Là l’anglaise met de la musique, nous apporte des bières et on commence à tchatcher un peu avec tout le monde. C’est sympa. En fait ils font ça souvent, plutôt que d’aller en bar, où ils claqueront 50$, ils invitent des gens au hasard, achètent 50$ d’alcool et passent une bonne soirée. Ca dure un temps, la nana qui habite ici discute avec nous un bon moment, mais les autres s’avachissent rapidement dans le canapé. L’anglaise survoltée qui nous avait invité part en premier, elle a la migraine. La soirée mollit. On sait pas trop si on n’est pas aussi marrants qu’ils l’imaginaient, où si ils ont pris une cuite de qualité la veille, mais on s’en va aussi. On n’a pas compris cette soirée. Tout ce qui est sûr c’est qu’on aura bu cinq ou six bières gratuitement et que les gens étaient sympas, au début. Bref, on va quand même payer une bière au bar en bas, et retrouver une collègue de boulot de Flo, Aline, une brésilienne. On ne traine pas trop.
               
Aline que l’on retrouve le lendemain pour un BBQ à Burleigh Heads, au Sud de Surfers. Il n’y a que des brésiliennes, au début. On a le meilleur BBQ du quartier, au bord de la dune au bord de la plage, dans un coin tranquille où personne ne viendra nous emmerder. Jane, une amie d’Aline est venue à 9h du matin pour sécuriser l’endroit ! On se sent un peu cons d’arriver à 14h du coup, alors que le RDV était à 11h… Mais elle s’en fout, elle est cool, détendue, c’est dimanche, c’est BBQ ! Tout au long de l’après midi, se joignent au groupe des collègues de copains de collègues. On doit être pas loin d’une trentaine en fin de journée ! On se rentre vers 19h. Sacrée journée encore.

 Lundi, comme le temps n’est pas terrible, on fait une escapade à Brisbane qui est à 70 km de Surfers Paradise.  Super impression de cette ville. Elle fait toute petite comparée à Melbourne ou Sydney, le Central Business District est beaucoup moins oppressant. Le centre ville est en rues piétonnes, on tombe sur un concert dans la rue (Alan Boyle, un irlandais avec une voix assez impressionnante, et un bon son de gratte, sans être un virtuose). On s’y ballade toute la journée, on marche cinq heures dans la ville, sans se lasser. Les quartiers ont l’air de bouger pas mal, les gens sont détendus, y’a des parcs super sympas. Bref, on s’y sent bien.



Sur le chemin du retour vers le van, on emprunte le pont qui relie le centre Est de la ville à Kangaroo Point (je ne me rappelle plus le nom du pont). Arrivés à Kangaroo Point, on longe la Brisbane River, il y a un chemin en bord de rivière, qui va jusqu’à South Bank. Ce chemin paraît vraiment idéal pour venir courir, faire du vélo ou faire de l’escalade sur les falaises (20/30m) qui longent la rivière. Ces quelques kilomètres m’ont donné envie, à eux seuls, d’habiter ici, rien que pour venir sur ce boardwalk. Et en arrivant à South Bank, on découvre une piscine en plein air, en bord de rivière, avec du sable au fond et au bord, des coins d’herbe, des fontaines etc… Probablement le meilleur parc de ville que j’ai vu en Australie. On redescend à Gold Coast  en fin d’après midi, avec une bien belle impression de la ville, en gardant en tête qu’y passer une journée et y vivre est complètement différent, et surtout ne pas avoir à galérer à trouver un endroit où caler le van pour dormir aide à apprécier un endroit. Mais on aime !

La prochaine étape est North Stradebroke Island, une île en face de Brisbane, qui possède une des dunes les plus hautes du monde et un parc maritime impressionnant. We’ll see…

Sydney!

                Départ de Richmond, après avoir visité les Blue Mountains, malgré une météo pas vraiment clémente. Direction Sydney. La ville… cela nous effrayait un peu car les derniers jours à Melbourne furent bien galère pour circuler, stationner, se laver etc. Mais tout devrait mieux se passer cette fois ci, car Alex (cf. l’article Jervis Bay) qui est installé là bas depuis plus de deux ans, habite pas loin du centre, et a une rue de stationnement gratuit juste en bas de chez lui. Donc à priori, pas de PV pour nous à Sydney et pas besoin de se déplacer en van. A priori.

                Anyway, nous arrivons donc devant chez Alex vers 17h, la traversée des quartiers périphériques de la ville sont un enfer de circulation (2h pour 65 km). Bien sûr, on passe 10 minutes à faire un créneau, puis à monter deux roues sur le trottoir pour être à plat pour dormir, pour qu’Alex nous dise que la partie gratuite de la rue est 10 mètres plus loin. Bon ben on le bougera demain matin hein !
Alex nous fait un petit tour du propriétaire, en commençant par les parties communes de l’immeuble. La salle de sport, la piscine, le jacuzzi, le sauna… ouah ! C’est pas très backpack tout ça, mais on va se régaler ! Puis il nous montre l’appart’, une colocation avec Pierre un basque et Lucia une catalane. Super appartement !
                Bon, c’est pas tout ça, mais c’est l’anniversaire de Yann (le minot a 25 ans dis donc !) et Alex joue au foot tous les lundi soir. N’ayant pas joué depuis 4 mois, je suis super chaud alors, malgré mon genou pas tout à fait remis et Laure qui me gronde, j’y vais avec Yann. Ca fait bien plaisir, le genou ne me fait pas trop mal pendant l’effort, par contre il siffle bien 2h après mais je ne dis rien par peur des « Je t’avais dit Loulou hein, tu l’as pas volé celle là ! » de Laure, qui seraient plus que justifiés. Douches rapidos en rentrant chez Alex et direction un resto qui pour la maudite somme de 12$ (soit 9,50€) nous sert un bon gros steak de bœuf accompagné d’une bonne sauce au choix, d’une salade, de frites et d’une pinte : royal !! Que ça fait du bien de manger un bon bout de viande, avec une assiette complète. S’en suivent deux ou trois billards, deux ou trois bières aussi, soyons francs, puis on translate dans un bar / boîte, non loin du restaurant où il est sensé s’y dérouler des courses de crabes ! Des courses de crabes quoi ! Avec la possibilité de parier et de gagner des bons d’achat au bar ! Arrivés donc au Scubar, on fait la queue, au milieu des minettes et minots de 18 ans. 9a fait plus boîte que bar, mais bon. Une fois dedans, le crabodrome a disparu ! Plus de courses de crabes, on est déçus mais bon, le pichet de bière est à 10$ alors on se console et on se lâche petit à petit sur le dancefloor (surtout Yann et moi apparemment). Une bien bonne soirée, avec des potes d’Alex qui nous ont rejoint petit à petit. Un petit kebab et on rentre se coucher.
               
Alex, gaillard, se lève à 7h pour aller taffer. Nous, j’avoue, on traîne un peu plus. Genre midi, pas plus. On passe la journée à l’appart’, à redécouvrir ce qu’est le confort et la civilisation. Un Wifi qui marche bien, un canapé confortable, une télé avec plein de jeux vidéos, une vraie cuisine, une vraie douche… On se garde un peu de visite de la ville pour plus tard, on va pas tout faire d’un coup non plus ! Ah, et les deux fois où on essaye de bouger le van pour le mettre à un emplacement gratuit, il n’y a pas de place, on ne le bougera pas, on prendra un PV à 88$
               
Le lendemain, on essaie de bouger pas mal, histoire de compenser la journée flemme de la veille. Je pars avec Yannou, à pied vers le Nord pour voir les quartiers et remonter jusqu’à l’opéra. On remonte Crown Street, et passe devant une tripotée de cafés qui, à 14h forcément, sont bondés de clients dégustant de bons petits plats en terrasse (sous nos yeux donc !). On s’arrête dans un petit resto italien et s’envoie des bonnes lasagnes. Puis on continue de monter. Passage dans Hyde Park, un joli parc avec la partie sud pleine de pelouses, la partie nord est plus une grande allée bordée d’immenses arbres avec une très belle fontaine au bout. Ensuite, vient le Roayal Botanic Garden, un peu moins varié et fourni que celui de Melbourne, mais qui possède une vue imprenable sur le Sydney Opera House.


L’Opéra. Ca fait vraiment tout bizarre de voir ça, moi je pense que c’est la première fois que j’ai réalisé que j’étais à l’autre bout du monde. Drôle de sensation que de voir ce « symbole » en vrai, c’est joli, pas plus joli que beaucoup de choses que j’ai pu voir ici. Mais j’avais la photo que j’ai vue des milliers de fois, et qui représentait l’Australie avant que je ne découvre ce pays, dans mes yeux. Bref, je suis resté con quelques minutes. Et la vue depuis le jardin est botanique est superbe, avec le Harbour Bridge derrière.
On retrouve Alex et ses potes le soir, pour aller au Side Bar, près de Central Station. Un petit concert sympa avec des musiciens bien bien forts et un chanteur qui ressemblait à Cauet. Le début du concert est vraiment bien, puis petit à petit, ils font des reprises de tubes commerciaux et font la transition avec le DJ qui prend le relais, sans qu’on s’en aperçoive. On reste une heure ou deux, la moyenne d’âge est très jeune et la musique pas forcément à notre goût, du coup on se marre bien à se moquer des gens qui dansent. Ca nous occupera un moment mine de rien.

                Le lendemain, on émerge assez tard, on traine à la piscine. On décolle en fin d’aprème de l’appart’ pour voir l’opéra de nuit. Arrivés là bas, après 1h de marche, il y a un petit concert en plein air au bord du quai. Ca a l’air bien sympa, la chanteuse dépote bien, le batteur et le guitariste sont pas mauvais du tout, ça joue de la bonne pop, c’est sympa. Ils finissent la chanson, et annoncent que c’était la dernière. On aura eu droit à une demie chanson, sous prétexte que le guitariste à cassé une corde… ça se change pas une corde ?? Donc bon, il se fait 23h, on a une heure de marche pour rentrer, et il ne se passe plus grand-chose, alors on rentre.



Le lendemain, on part à Manly Beach en ferry, après la traditionnelle heure de marche pour rejoindre Circular Quay. Manly, au Nord de la baie de Sydney, est connue pour ses plages et ses spots de surf, un des beaux quartiers de l’agglomération de Sydney. La ballade en ferry est superbe, il fait beau en plus, et offre un joli point de vue sur l’opéra avec les buildings du centre d’affaires en arrière plan, puis sur toutes les plages et quartiers de la baie. Arrivés là bas, on s’enfile un petit casse croûte et on file sur une plage un peu plus reculée que la plage principale qui est bondée et pas spécialement jolie. Il y a des chemins qui longent le cap, et mènent à des petites criques isolées. Notre seul gros regret est de ne pas avoir amené de matos de snorkeling, car les fonds ont l’air plutôt pas mal (Manly est aussi réputé pour ses fonds marins à explorer au masque et tuba). Et rien qu’en ouvrant les yeux sous l’eau, je voyais des gros poissons bouger. Ok, je les voyais comme si je regardais un programme crypté sur Canal +, mais je les voyais !
On y passe l’après midi, puis on rentre chez Alex pour aller faire un BBQ chez un pote à lui, on emmène toute la colloc’ dans le van (à 7 dans le van, même pas serrés !). Au final, très bonne soirée, avec pas mal de monde, Français et Australiens, bonne ambiance. On finit vers 3/4h et on va se coucher dans le van.
                Pas le réveil le plus facile de l’histoire de l’humanité, mais on puise dans nos réserves de courage et on bouge en van jusqu’à Bondi Beach, histoire de prendre un petit déj’ au bord de l’océan et de se rafraichir un peu.  Bondi est une autre plage très huppée de Sydney, qui est foutue un peu comme Manly : une grande plage avec juste du sable et plein de monde, et un petit sentier qui longe le bord de mer et mène à une plage plus tranquille, où l’on s’offre une sieste à l’ombre bien salvatrice ! Puis je laisse mes camarades sur la plage, et retourne sur la plage principale pour aller voir ce qui avait l’air d’être un gros contest de skate. Et en effet, c’est le Bowl O’Rama organisé par Van’s, une compétition de skate qui a lieu tous les ans et qui rassemble quelques grands noms de la discipline du bowl. J’aurais la chance d’assister à une manche où s’affrontent Pedro Barros qui skate à 700km/h pour mieux se satelliser, Bucky Lasek qui n’est plus tout jeune mais se fait toujours respecté par les minots, et trois autres fous furieux dont un gosse de quinze ans qui ne tombe jamais et envoie du gros. Je dois partir à la fin de cette manche car j’ai donné rendez vous à mes compatriotes et j’ai déjà 20 minutes de retard…
Le soir, on file rendez vous à nos potes Bretons, pour un petit BBQ dans Moore Park, à deux pas de chez Alex. On avait repéré un Barby, comme ils disent ici, mais on ne l’avait pas testé. On arrive donc tous avec notre viande à griller, on appuie sur le bouton, on attend, on ré-appuie sur le bouton, on attend, on se regarde… on va aller faire griller la viande chez Alex. Mais on se fait quand même le pique nique dans le parc, et on passe quand même une bonne soirée.

                Les Bretons nous ont parlé d’une foire au vin d’un Hyde Park. Du coup le lendemain, on se la tente. Il y a pas mal de stands, de vin comme de bouffe, et un concert de Ska / Rock / Pop plutôt pas mal. Avec notamment des reprises de Bob Marley et de Toots and the Maytals. La dégustation de vins est payante, c’est 25$ pour 5 verres, ou 10 ½ verres. On hésite, puis 45 minutes avant la fin, avec Yannou, on se décide ! Au premier stand on flippe un peu, car on goutte deux piquettes. Mais ça s’arrange avec un vignoble super sympa au stand d’après, qui nous parle pendant un moment, de la France, de notre voyage etc… et qui en plus fait du très bon vin ! En rouge, ils font tous des Shivaz, des Cabernets ou des Merlots. On en retiendra quatre sur la quinzaine qu’on goute. La fin du salon arrive, et les verres se font de plus en plus conséquents, il faut bien finir les bouteilles. Le dernier stand qu’on visite produit près de Young, où on avait travaillé, alors on s’entend bien avec le gars. On  y finit nos tickets, puis « bon, vous goutez quoi les jeunes ? ». « Ben on a plus de tickets… - Je te demande pas si y te reste des tickets, je te demande ce que tu goute ! ». Bon, ok !
Du coup on traine un peu avant de rejoindre Yann & Laure qui sont partis voir le jardin botanique, pour ensuite rejoindre Alex pour un petit restau sympa qui donne sur l’opéra et sert des steaks à 10$. Alex arrive en voiture avec Cécile et Manon, deux potes. Le restau en question se trouve dans les hauteurs de The Rocks, le vieux quartier de Sydney, en face de l’Opéra. Mais il est fermé pour travaux. Dommage, car la vue a l’air terrible… On se rabat donc sur l’Argyle, un bar / restaurant qui fait un peu select, mais on est dimanche et nos shorts et tongs semblent satisfaire le videur, peut-être parce qu’on est dimanche soir. C’est un bar super sympa, bâtit dans les murs d’une ancienne prison, et qui a donc une petite cour extérieure, avec son bar extérieur, une grande salle intérieure et des toilettes complètement futuristes. On mange donc dehors, la bouffe est pas mal, mais ce n’est pas très copieux pour le prix que ça coûte, mes gnocchis à 18$ auraient pu venir avec deux ou trois fois plus de copains, ca aurait été nickel. Mais ils étaient très bons. On passe une bonne petite soirée, Manon, rentrée de Nouvelle Zélande la veille me rédige un petit Lonely Planet au dos d’un vieux courrier de la Westpac qui traînait : ça a l’air bien bien bon aussi, j’ai hâte d’y être ! A la fin de ce repas, on va prendre une glace à Kings Cross, le quartier far de Sydney, enfin pour la fête, les bars à striptease, c’est d’ailleurs là que se trouvent la plupart des auberges de jeunesses de la ville.

                Lundi. Yannou part tôt le matin à pied (enfin, tôt… plus tôt que nous), je décolle vers midi pour marcher un peu dans la ville, Yann et laure restant un peu profiter de la piscine. Je marche donc un moment, puis me retrouve dans le quartier chinois, m’y ballade un peu et tombe sur le Powerhouse Museum, une sorte de Cité des Sciences. Yannou avait prévu d’aller là, alors je l’appelle et on se retrouve à la sortie. J’aurais erré 3h…
On mange un bout et on se dirige vers The Rocks, pour se balader un peu en attendant Yann et Laure pour aller au WildLife World. Le WildLife de Sydney est une sorte de zoo au beau milieu de la ville, on ne sait pas trop à quoi s’attendre, mais il fait un temps de merde alors on tente. C’était ça ou l’aquarium (17,5$ chacun, si réservés par internet), mais on s’est dit qu’on verrait plus de choses inhabituelles au WildLife. On y voit des serpents, ce qui nous permet de repérer ceux qu’il faudra éviter une fois dans l’outback, mais aussi beaucoup de lézards. Il y aussi des koalas, qui mangent et dorment toute la journée, ils sont presque à l’état naturel. Contrairement aux kangourous, qui eux ont l’air tout tristes, ils sont en plein air, c’est déjà ça, mais leur enclos doit faire moins de 30m de large… ils font de la peine. La grosse attraction du parc est Rex. Un crocodile de 5m et 500 kg, un beau bébé qui ne mange que 2 poulets par semaine, mais qui n’en fout pas une de la journée. En 20 minutes, on le verra bailler, juste pour nous montrer que c’est un vrai. Impressionnant quand même. Bref, le WildLife n’est pas un incontournable, surtout si on a déjà vu des koalas et kangourous dans leurs milieux naturels. Pour les serpents, ce moment viendra bien assez tôt.
Le soir, tartiflette improvisée chez Alex. Pas de reblochon ici, alors on tente une recette au brie, recette que j’avais déjà expérimenté, jadis, dans le Sud Ouest de la France au camping de Vieux Boucaut. Ca passe ! Avec la chaleur, c’est pas l’idée-repas idéale, certes, mais par solidarité avec la France qui se la gèle, on l’apprécie bien.

Les deux jours suivants, on ne fait quasiment rien. Il pleut. Vu qu’on faisait tout à pied, on n’a aucune motivation. On avance un peu nos blogs respectifs (enfin à part moi), on grave des CD pour le van (surtout moi, donc) et je me remets un peu à la guitare avec la petite folk qui traîne chez Alex. On agrémente le tout par des petites parties de belottes le soir, mais c’est pas l’Amérique non plus et la météo ne semble pas s’améliorer dans les jours qui viennent. On décide alors de décoller de Sydney, afin de rouler pas mal sous la pluie.
On se rend, avant de partir à une sorte de brocante, que nous avait indiquée une copine d’Alex, afin de revendre un tas de merdes qui trainent dans le van depuis le début, qui nous prennent de la place et qu’on hésite à jeter tous les jours. Mais y’a des trucs sympas quand même, qui étaient dans le van à la vente : un siège massant à brancher sur l’allume cigare, un chauffage d’appoint, un grill électrique, un fer à repasser et d’autres gadgets. On espère en obtenir quelques dollars quand même. Mais ils ne veulent plus rien acheter car l’entrepôt est plein. Par contre ils ont des planches de surf pas chères ! On repart finalement avec un 6’’2 bien trop courte pour nous, mais on est prêts à galérer ! Et on a rien vendu. Belle perf’.

Allez, assez rigolé, direction Nord maintenant.

mardi 28 février 2012

Les Blue Mountains

                Fini le boulot, un peu contraints et forcés, mais pas mécontents même si on aurait bien fait tirer encore quelques jours histoire de se remplir les poches au max. On décolle donc vers les Blue Mountain, appelées ainsi à cause des évaporations d’eucalyptus qui formeraient une sorte de nuée bleue. Mais aussi surtout réputées pour ses cascades et ses belles randonnées pédestres.

Fiche Koh Pi Pi

Attention au choc touristique. Tout est plus cher, tout fait moins local.

LOGEMENT
- Eviter l’Harmony House. 800 THB pour une triple, pas très propre, odeur de cave, accueillis par une porte de prison.
- Puttachok Guest House. 900 THB la triple (négociée un peu). Chambres classes et propres. Balcon. Wifi gratuit.

lundi 27 février 2012

Fiche Koh Pah Ngan

Y'a deux écoles. Le sud de l'île, Hadrin, bien touristique, c'est là où ils font les full moon party, pas très joli, ça fait un peu ville quoi. Et le nord, plus calme, des plages plus jolies et plus de nature. Nous on était au nord, on a juste passé une soirée au sud.

LOGEMENT
Qqchose Garden; 300 THB le bungalow pour deux personnes. Petite terrasse avec hamac, dans une palmeraie, à 5min de la plage à pied. Et avec salle de bain. Wifi gratuit. Et la famille qui tient ça est super sympa.
Ils louent des scooters pour 300 THB la journée.

samedi 25 février 2012

Fiche Koh Tao

LOGEMENT
Le Ban's Diving Resort offre 3 ou 4 nuits d'hôtel si vous passez le niveau un de plongée chez eux. Avec clim, ménage tous les jours. Sinon, c'est 1500 THB pour une chambre de 4 (enfin nous on avait 5 lits, je sais pas si c'est le même prix si y'a 5 personnes dedans)

Fiche Bangkok

LOGEMENT:

- New Siam Guest House, Rambuttri Road: 250 THB pour une simple avec ventilateur sans sdb, 350 pour la même avec un lit double. Wifi: 40 THB/h
- Merry V., Rambuttri Road: 200 THB pour une double, avec ventilo. Propre, mais rien dans les chambres, même pas de prise électrique
- Bella Bella, Rambuttri Road: 350 pour une double ventilo, sans sdb. Plus clean que New Siam. Wifi à 50 THB pour 2h, capté dans la chambre (même au 5°)
- 7 Brothers, derrière Kaoh San rd: 600 la double avec sdb et air conditionné. plus classe.

TRANSPORTS:
- Taxi:
Toujours demander "with meter", i.e. avec le compteur. Faire gaffe à ce que le chauffeur ne fasse pas le tour de la ville dans ces cas là (pas facile à savoir sans plan).
Les prix fixes ne sont jamais un bon plan, le seul avantage est bon si vous êtes pressés: le chauffeur n'ira pas se perdre volontairement dans le trafic.

- Tuk Tuk:
Marrant, à faire. Là ça se négocie au début et le prix est fixe. S'assurer avant de monter que le mec ne s'arrêtera pas dans 10 boutiques avant de vous emmener.

- Bus:
Y'a pas moins cher. Mais faut connaître ou demander aux gens qui montent dedans.


- Bateau:
Très bon marché. parcours la Chao Praya dans toute la ville. Offre une autre vision de la ville, superbe.

- Aéroport:
En arrivant, prendre le skytrain jusqu'à Paya Thai (45 THB) puis prendre un taxi (60/70 THB au meter, pour Kaoh San Road) me parait la meilleure solution et la plus économique.
En partant, le Bella Bella (comme beaucoup de GH) propose des navettes en minibus toutes les heures pour 120 THB par personnes. Dès 4h du matin, heure où les taxis se lâchent sur les prix.

A FAIRE

- MBK: énorme centre commercial sur 5 ou 6 étages dans lequel on trouve absolument tout, des fringues au HiFi en passant par la bouffe. Tout est négociable.


- Palais Royal: 450 THB l'entrée, c'est très joli. Mais si faut choisir, pour seulement 50 THB je conseille plutôt le Wat Poh, moins touristique et "bling bling" mais tout aussi beau et imposant.


- Chatuchak Market : énorme marché à ciel ouvert, seulement le week end. Tout se trouve là bas. Tout est négociable bien sûr. Par contre, faire attention à ne pas se perdre. Et si vous trouvez quelque chose qui vous plait, à prix correct, prenez le, vous ne repasserez probablement pas au même endroit (enfin pas volontairement)


- Se balader en bateau sur la Chao Praya. Superbe vue de la ville. Si possible de nuit. 15 THB


- Massage au Chang Foot Massage, à Silom. Pas que des massages de pied. Meilleur massage de ma vie!! J'en ai oublié mes tongs en sortant. 500 THB pour un Oil Massage, vaut largement plus de deux fois un Oil Massage sur Kao San Road qui est deux fois moins cher.


- Buffet à volonté, avec un mini barbecue / bouilloire pour griller viandes et poisson et faire bouillir les légumes à côté. 125 THB. Juste traverser le fleuve en bateau (8 THB) 50 mètres au nord de Rambuttri. 


- Bajok Tower: vue imprenable sur BKK. 600/650 THB avec un cocktail offert au bar en haut. Vue panoramique sur toute la ville depuis un balcon à 360°. Coucher de soleil tip top.


- Sushi à volonté au MBK pour 300 THB. Tapis roulant qui passe au milieu des tables, attrapez quoi vous voulez! Pas les meilleurs sushis du monde (je suis pas un connaisseur) mais pas trop mal quand on veut changer des fried rice.

lundi 20 février 2012

Young, à ramasser des prunes

                Partis de Canberra, direction Young qui est une ville réputée pour ses cerises et ses prunes, en espérant trouver un fermier à la recherche de jeunes travailleurs.

                Nous ferons étape à Binalong, petit village perdu, où on passera une petite soirée au pub  local. Pas grand-chose à faire là bas, le seul intérêt de cet endroit est sa petite « camp area » gratuite avec barbecue et toilettes à disposition.
                Lendemain, jeudi donc, direction Young. Avant même d’y arriver, on passe devant ce qui semble être une exploitation de cerises. On s’y arrête pour demander à un mec qui était devant avec son pick-up et son jean plein de terre. Il nous dit que la saison des cerises vient de se terminer, mais que les prunes devraient commencer bientôt et nous indique où trouver le big boss à son bureau. On va donc voir Wendy, qui possède et/ou gère une quantité impressionnante de champs et de cultures. Celle-ci nous dit en nous voyant arriver, sans même qu’on lui demande quoi que ce soit, de poser le van dans le champ du dessous et de venir travailler demain s’il ne pleut pas.
On passe donc l’après midi au camp où on rencontre quatre français qui ont déjà fait une journée de boulot. Ils nous expliquent un peu ce qu’on va faire, qu’on va cueillir des petites prunes, qu’on est payés à la « bin » (cagette en plastique de 15 kg environ) et nous briefent un peu sur la technique à adopter (à savoir bourriner). Nous voilà fixés, car on n’avait pas la moindre idée de ce qu’on allait faire comme travail, si ce n’est que ce serait en extérieur vu que la pluie est un critère pour nous faire travailler ou pas.
                On se rend compte qu’on est quand même super chanceux sur ce coup là. Trouver du boulot aussi facilement n’arrive pas à grand monde et ne nous arrivera pas souvent. Et comparé à la flopée de vignobles qu’on avait du aller voir dans la Yarra Valley sans résultat.  On ne sait pas encore combien c’est payé, mais bon, on a du taff !
               
                Le lendemain, pluie encore. On se lève tout de même à 6h car il ne pleut pas très fort. On range le van. On est près à partir. Les français appellent Wendy. « Pas de travail aujourd’hui ». On est plein de café, on peut plus dormir. Bref, on s’est levé pour rien.
Alors, un jour de pluie, à Young, il n’y a rien à faire ! Si ce n’est bricoler un peu le van et faire connaissance avec les autres « pickers » du camp, français pour la plupart. Il y’a donc les quatre français du premier soir, que l’on appellera « les Parisiens », car de Paris. Puis un groupe de quatre bretons, que nous appellerons « les Bretons ». Deux couples de français de Marseille et Montpellier, que nous appellerons Ugo & Yasmina et Charles & Julie, car ils s’appellent comme ça. Il y a aussi deux allemandes super sympas, Franzi et Julia, mais qu’on appelle les allemandes. Et finalement, un van à fleurs de français qui ont l’air super con et qui s’installent au fond du camping et qui en quelques mots seront rangés dans la catégorie des « gens avec qui on va pas trop parler car ils ont l’air vraiment trop cons », on les appellera « le van à fleurs ». Voilà pour la présentation des protagonistes.
                Samedi matin, il ne pleut plus, c’est le top départ de notre premier jour de boulot ! Lever 5h, pour être au point de rendez vous à 6h20, qui est à 20 minutes de route du camp. On arrive là bas, Wendy nous donne notre matricule et les tickets portant notre numéro à mettre sur les bins que l’on ramasse. Ensuite, on doit être pas loin de 80 pickers à suivre un camion dans les petites pistes entre les champs jusqu’à arriver au champ où on ramasse ces fameuses prunes. Et là c’est parti, on commence à ramasser vers 7h15, et ce jusqu’à 15h, en mode tunnel. On éteint le cerveau, et on pick, et on pick !! 
Voilà à quoi vont ressembler nos prochaines journées, lever 5h, rdv 6h20 à l’entrepôt, début de boulot entre 7h et 7h30, fin entre 14h et 15h30, avec des pauses pour les changements de champs. Et tout ceci n’est pas payé à l’heure, alors il faut pas dormir. On fera 11 jours d’affilée comme ça, jusqu’à ce que Wendy nous dise, un matin à 6h30, qu’il n’y a plus de fruits à ramasser, qu’on peut ne bosse pas ce jour et qu’on peut venir chercher la paye le lendemain.

Je ne détaillerai pas trop les journées hein, j’espère que personne ne m’en voudra. On fait entre 30 et 45 bins par jour, selon les arbres qu’on a. Il existe plusieurs techniques pour optimiser ce nombre. Remplir moins ses bins, ça marche pas avec tout les superviseurs (ceux qui passent en quad dans les champs et qui récupèrent nos bins), y’en a qui les prennent quand elles ne sont pas à ras bord, d’autres qui font chier, faut s’adapter. La technique de mettre deux tickets, qui ne marche que quand il pleut et que les tickets ont une bonne raison d’être collés. Après, il ne reste qu’à optimiser son rendement.  Plus ça va, plus on se sent fort et moins on met de prunes à côté du panier qu’on a sur le ventre. Plus ça va, plus on apprend à voir si ça vaut le coup d’aller s’emmerder à récupérer trois prunes au milieu de l’arbre, ou s’il vaut mieux secouer et les faire tomber par terre (car les supervisor nous font revenir sur les arbres où il reste trop de prunes, il faut donc que rien ne reste sur l’arbre, si c’est par terre, c’est pas grave). Le genre de petites choses qui te font croire que tu ne fais pas un travail trop débile où il faut juste faire le bourrin.

Petites anecdotes de cette belle aventure. Les fois où on est persuadés qu’il va pleuvoir le lendemain, qu’on force sur l’apéro le soir, et qu’on s’aperçoit que la météo ici est toute aussi précise que Météo France. Ce jour là, les parisiens arrêteront le travail à 10h et se feront virer par Wendy. Dans ce genre de job, tu peux faire ce que tu veux tant que tu bosse le lendemain.
                Sinon, le coup des Bretons qui perdent les clés de leur van dans le champ, avec le double. La petite heure sup’ à chercher dans les rangées de pruniers. C’est long mais au moment où on les retrouve, la joie n’est que plus grande. Surtout quand on commence à penser à péter un carreau et à démarrer le van comme on peut. Comment voler son propre van en quelque sorte.

                Et voilà donc comment la Trime Team travailla pendant 11 jours, et amassera pas loin de 4000 $, qui lui permettront de varier le régime pates / noodles.

                L’étape suivante est de rejoindre Sydney, en passant part les Blue Mountains.

New South Wales, Jervis Bay

Nous voilà partis pour le NSW (New South Wales), à la recherche d’une ville qui bouge bien pour la fête nationale. On n’a pas de grande ville avant longtemps mais on se dit que dans les petites, ça peut être bonne ambiance, avec un gros BBQ et pleins de gens rassemblés en extérieur plutôt que dans les pubs. En vain. On ne comprend pas trop pourquoi, mais toutes les villes dans lesquelles on passe avaient des petits concerts prévus (dans le meilleur des cas), mais en début d’après midi. On en épluche une certaine quantité, mais rien, on arrêtera nos recherches à Narooma, et se fera un petit BBQ entre nous, au bord d’un bras d’eau. Joli en fin de journée et à marée haute, mais définitivement pas un incontournable. Un Aussie Day un peu foiré donc, mais bon, c’est l’jeu.
               
                Du coup, au matin, on ne traîne pas trop, et il nous reste 150 bornes à boucler pour retrouver Alex Chalumeau à Huskinson, près de Jervis Bay, qui arrive là bas le soir même. On est large. On se fait un gros aprème à Batemans Bay, avec le Wifi du Mc Do histoire de, puis on se casse vers Huskinson. On y retrouve Alex avec ses potes, 3 nanas françaises et un pote australien. Bonne soirée à leur camping jusqu’à se faire gentiment virer et finir devant notre van, garés un peu plus loin.
               
                Le lendemain, on retrouve le reste de la troupe à Bendalong Beach. Au bout de la pointe d’une baie, avec une plage côté baie et une plage côté océan, on mangera au bord de la plage côté baie avant de rejoindre les autres sur l’océan. Y’a pas mal de vagues et de très bon surfeurs, nous on se baigne juste dedans, on joue au foot et au criquet sur la plage.
Puis on se motive enfin à aller pêcher un peu sur les rochers, avec Yann et une copine d’Alex. Il nous faudra une bonne ½ heure pour trouver un spot adéquat et monter trois lignes. On mettra un peu de temps aussi, mais on finira par attraper deux gros gobies, qu’on relâche à la fin, faute d’un butin total digne de ce nom. Fait marquant de cette fameuse partie de pêche : après avoir coincé ma ligne dans les rochers, pour la énième fois, sans pouvoir la décrocher cette fois ci, je me jette à l’eau avec masque et tuba. Une fois le plomb dégagé des rochers je me fais un petit tour de snorkeling dans le coin. Au bout de cinq minutes, j’aperçois un gros poisson, très gros même. Je m’approche et distingue un aileron sur le dos et la queue. Ah d’accord, ce n’est pas un gros poisson mais un petit requin ! Aucune idée de quel type de requin il s’agit, mais je lui donne un bon mètre de long, voire un et demi. Y’a des vagues, un peu de courant, je me dis que ça me fait un troisième argument pour ne pas trop traîner dans l’eau. Ce que je fais après avoir décoincé la ligne de Yann des rochers, et avoir vu le requin s’approcher doucement de moi quand j’étais au fond, en accélérant le mouvement ! Bonne dose d’adrénaline.
Les autres rentrent à leur camping, à 30 min de route de Bendalong, nous on y restera dormir. Au matin, je vais me faire un petit tour au masque et tuba dans la baie, et y voit une tripotée de petites raies, jusqu’à en voir deux énormes. La plus grosse, et ne je suis pas marseillais, devait bien faire 1m50 d’envergure. Décidément, y’a du beau monde dans les eaux de Bendalong !


                Puis on rejoint les autres dans le parc national de Booderee, qui couvre toute pointe sud de Jervis Bay. L’entrée du parc coûte 10$ et est valable 48 heures. On se retrouve tous à Murrays Beach, côté océan, pour passer l’après midi à se faire dorer sur une plage quasiment déserte. On tentera également la pêche mais avec moins de réussite (ce qui n’était pourtant pas facile !), on rentre brequouilles comme on dit dans le Bouchonnois.


                Le soir, barbecue avec la bande d’Alex à Green Patch, plage figurant dans le Guinness book des records, pour avoir le sable le plus blanc du monde. Selon les dires d’Alex. Un jour j’irais vérifier, ça me turlupine encore cette histoire. Donc oui, je disais, barbecue au camping à côté de cette plage, bien sympa, on voit quelques kangourous qui avaient sûrement sentis leurs petits copains dorer sur ce BBQ en question. On ira finir de se raconter nos conneries sur le sable le plus blanc du monde, avant de nous séparer de nos compatriotes qui bossent le lendemain matin à Sydney (2h30 de route).

Pour notre part, on prend un emplacement libre du camping, qui est sensé se payer le matin, aux rangers qui font leurs ronde. On espère se lever avant eux. Laure nous réveille à 8h en revenant des toilettes en disant « les rangers sont aux toilettes, y vont pas tarder, debout la marmaille !! » Bonne chose de faite, on va prendre notre petit déjeuner un peu plus loin (à Iluka pour pêtre bien précis, même si tout le monde s’en fout !) avant de passer la journée à profiter de notre entrée payée au Booderee National Park.

Gros gros spot du parc, Steamer’s Beach : plage entourée de falaises à 5km de marche du parking, 10 personnes sur la plage. Peinards ! On va direct sur les rochers avec Yann pour pêcher, improvisant une deuxième canne à pêche avec un bâton de bois, car oui, nous n’avons investis que dans une seule canne. On y passe un bout de temps. Bilan : 4 blowfish, ces petits poissons qui se gonfle d’air quand on essaye de leur enlever l’hameçon de la bouche. Les quatre sont pris avec la canne en bois, c’est à se demander pourquoi acheter du vrai matos. Bref, on rigole bien avec ces poissons, à les faires gonfler et dégonfler.



Puis on repart pour aller manger à Cave Beach, toujours dans le parc. C’est une plage réputée pour ses vagues bien régulières et une espèce de grotte taillée dans la falaise du bord de plage. Sympa, mais envahis par les mouches qui nous empêchent même de faire la sieste, on n’y traîne pas trop. C’est dommage car il y avait aussi un camping où on aurait pu passer la nuit, au milieu des kangourous qui n’étaient pas farouches, voire même très intrigués par l’objectif de Yannou.


 On décolle donc, avec l’intention de redescendre la côte pour aller faire un petit tour à Canberra, et de passer par les terres pour chercher un peu de boulot. On dormira à Sussex Inlet, au bord de la panne sèche d’essence car arrivés après la fermeture de la pompe à essence. On se cale donc à un endroit pas vraiment discret et pas vraiment prévu pour camper, mais cette fois ci on a une bonne excuse : « on a plus d’essence Mr l’agent, on attendait l’ouverture ».  On est quand même au bord d’une rivière bien jolie, et le ciel parsemé de nuages éclairés par le soleil couchant est splendide. Finalement, on est pas dégueu !


Canberra

               Direction Canberra. Rien de bien intéressant à signaler, on a roulé depuis Sussex Inlet jusqu’à Canberra en 24h, en s’arrêtant dans diverses villes et aires de repos pour faire lessive et Wifi au McDo.
                Et bien, arrivés à Canberra, temps de merde. On n’y fera pas grand-chose non plus. On fait un peu le tour en voiture. C’est une ville jolie, en soi, construite sur les deux rives d’un lac, avec un gros pont qui relie les deux parties de la ville, c’est très vert, y’a beaucoup de parcs. A part la maison du parlement, on ne s’arrêtera nulle part.
                Pour la petite histoire, Canberra a été désignée capitale administrative de l’Australie il n’y pas très longtemps (50 / 100 ans) au moment où Sydney et Melbourne se chamaillaient pour avoir le titre. C’est donc une ville toute récente, sans grosse histoire car construite pour être la capitale.

La maison du Parlement


                Bref, on est allé à Canberra. On est resté moins de 6h. On prend ensuite la direction du Nord, pour aller vers Young et chercher un peu de travail.

lundi 13 février 2012

Le Gippsland, direction NSW

               Départ de Melbourne en ce lundi 23 janvier, pas trop d’horaires à respecter, on file vers Sydney, et on arrive quand on arrive. On se fait donc un dernier squat au Discovery : douches, Wifi et on pète le petit déj. De retour au van : prune ! 61$ encore. A l’épisode précédent, pour ceux qui ne suivent pas, on en a pris y’a moins de 24h au bord de la Yarra, au même tarif. Il est temps, cassons nous !

                On dit au revoir à nos deux apprenties routardes. Elles partent faire la Great Ocean Road et décollent pour la Nouvelle Calédonie le 29. Elles n’ont fait que suivre notre van depuis qu’elles ont le leur. Pas une lecture de carte, ni même une recherche de squat pour la nuit. C’est un peu nos poulains, on espère les avoir bien coachées durant cette grosse semaine et ça nous fait drôle de lâchers nos petits papillons dans la nature, leur survie ne dépendant que de la qualité de nos conseils…
                Mais bon, c’est des grandes fifilles, on leur fait nos adieux et nos routes se séparent.

                C’est donc parti pour le road trip ! Plus aucune contrainte d’être à un endroit à un moment précis, si ce n’est d’être dans une grande ville dans plus ou moins six mois pour prendre l’avion pour la Nouvelle Zélande. Et si c’est jouable, mais c’est tout sauf une obligation, d’être en fin de semaine prochaine à Gervis Bay où Alex Chalumeau, un pote de Nice installé à Sydney, descend en week end avec des potes.

Tarra Bulga N.P.
                Pour commencer, on s’éloigne rapidement de Melbourne, par la Highway, jusqu’à redescendre sur la côte par la traversée du Tarra Bulga National Park. La route est super belle et on s’arrête sur une aire de repos avec BBQ pour casser la croute. Pendant la préparation du repas, pleins de perroquets s’approchent pour essayer de nous subtiliser un peu de notre succulente tambouille. Ils s’approchent super près alors on essaye de leur donner des miettes de pain dans la main, et ils viennent becter, nous montant sur les bras, voire même la tête pour les plus chanceuses. On se marre bien pendant un moment et on va se faire un tour à pied dans le parc. Petite marche d’une demi-heure, on ne voit pas trop d’animaux mais la forêt de vieux arbres (quelques millénaires) est bien belle, c’est très vert et on se croirait en pleine jungle amazonienne. Belle étape ! On est content de quitter les villes.




                Le soir, on se dirige vers Port Albert où on a repéré un endroit gratuit pour dormir. En arrivant, on est un peu déçu, à cause de la marée basse dans la baie, qui laisse apparaitre des lagunes un peu marron, pas terrible. Mais bon, c’est le jeu ma pauvre Lucette, on mange, se lave un peu,  mange et se couche. Le lendemain, avec le beau temps et la marée haute, Port Albert s’avère être un joli petit port, même si pas d’un grand intérêt. Je ne conseillerais à personne d’y aller pour voir la ville quoi.

                Lendemain, grasse matinée, puis on continue la route vers l’Est. Pas grand-chose à signaler sur la route, on roule pas mal. Jusqu’à arriver à Lake Tyers, notre refuge pour la nuit. Juste à l’Est du bras d’eau de Lakes Entrance, de l’autre côté de la baie. Après 16km de piste et avoir évité de peu d’écraser notre premier kangourou, on arrive dans une superbe clairière au bord du lac, peinards, personne aux alentours. Pas mécontents d’arriver, après 1h30 de piste (pour 16km, oui oui !), on est encore plus heureux d’arriver dans un endroit comme ça.



                Il nous prend des envies de feu de camp et de barbecue au coucher de soleil. Pas dur de trouver du bois sec dans le « bush », en pas longtemps on a nos braises et on y balance une fournée de saucisses, qui grilleront lentement et à merveille en nous laissant le temps de prendre un petit apéritif et d’admirer le coucher de soleil. Au top du top !
                Le lendemain, on fait un ou deux kilomètres pour passer côté océan de la pointe de terre sur laquelle on se trouve. Là encore, y’a pas foule. Nous voilà sur une plage de sable. Du sable à perte de vue et pas une ombre autre que la notre. On grille un peu, on va se tremper, on trainaille quoi. Je n’ai aucune de combien de temps on aura passé sur cette plage.





      On décolle un peu plus tard, et fait une bonne journée de route, pour arriver jusqu’à la frontière du New South Wales, à côté de Malacoota. Quarry Beach, plage de sable splendide, parsemée de rochers. On se fait un petit volley, on va se tremper en cette belle fin de soirée, avant d’aller faire des photos du soleil se couchant sur cet endroit paradisiaque. Les couleurs sont magnifiques et les vagues qui s’écrasent sur la plage génèrent, va savoir comment, un fumet brumeux sur la plage. C’est vraiment un super endroit pour passer une fin de soirée.
               


Lendemain, 26 janvier : Australia Day, anniversaire de l’arrivée des continentaux sur l’île, il y a fort longtemps. Apparemment c’est la grosse fête ici et c’est le jour où il ne faut pas aller camper dans un endroit perdu, mais aller faire la teuf avec les Aussies. On va essayer de trouver ça.
                Mais pour commencer la journée, je pars avec Yannou pour un petit jogging matinal, histoire de se balader un peu et  d’aller voir si y’a pas des endroits encore plus paradisiaques plus loin. Footing qui se terminera au bout de 20 minutes à cause d’une saleté de douleur au genou, déjà ressentie le lendemain de mon footing de Melbourne. J’avais laissé reposer, pas assez apparemment. En espérant que ce ne soit pas une sale tendinite et bien vert de pas pouvoir explorer ce coin, je rentre en marchant et vais me doucher dans l’océan.
                Petit déjeuner au bord de la plage, encore un avec une vue magnifique, mais on ne s’en lasse vraiment pas. Le dernier dans le Victoria, dans quelques kilomètres, on passe dans le New South Wales.