(Les photos arriveront dès que j'aurais une connection internet digne de ce nom...)
On est donc parés à partir sur fraser, avec notre beau Land Cruiser V8. On charge la bête avec nos affaires, la bouffe pour trois jours et le matos de camping. Une fois le coffre de la bête blindé, Greg, du centre de location, nous montre comment se servir du 4x4, quand passer en quatre roues motrices, quand passer en « low gear » et avoir toute la patate pour se sortir du sable etc… Il conclut par « en gros c’est comme conduire sur la neige ». Bref, c’est easy, surtout avec la boite automatique, y’a rien à faire quasiment.
On est donc parés à partir sur fraser, avec notre beau Land Cruiser V8. On charge la bête avec nos affaires, la bouffe pour trois jours et le matos de camping. Une fois le coffre de la bête blindé, Greg, du centre de location, nous montre comment se servir du 4x4, quand passer en quatre roues motrices, quand passer en « low gear » et avoir toute la patate pour se sortir du sable etc… Il conclut par « en gros c’est comme conduire sur la neige ». Bref, c’est easy, surtout avec la boite automatique, y’a rien à faire quasiment.
On part prendre le ferry vers 10h, premiers tours de roue sur la plage dans le sable bien brassé, j’enclenche le 4x4, ça part du cul, ça glisse : comme sur la neige, c’est trop bon ! La traversée en ferry dure sept minutes, à 100$ l’aller retour, ça fait cher de l’heure… Mais bon, on arrive finalement à la pointe sud de la terre promise. Il est encore trop tôt pour passer par la plage car la marée n’est pas encore assez descendue, on fait donc les quinze premiers kilomètres sur une piste intérieure, toute défoncée avec rien de spécial à voir. Puis on arrive sur la plage, et là c’est comme conduire sur de la moquette, on a l’impression de flotter, là où le sable est un peu moins tassé par la mer, c’est comme être dans de la poudreuse en ski : sensations bien sympa !
On trace jusqu’au nord de l’île, à 90 km de la pointe sud ! Arrivés aux Champagne Pools, seul endroit de l’île où l’on peut se baigner car ce sont des petites piscines naturelles remplies à marée haute par l’océan. On ne peut pas se baigner dans l’océan à cause des courants et des requins ! Et c’est là bas qu’on se rend compte à quel point c’est bon d’avoir notre 4x4 et de gérer notre programme car on arrive juste après un car (des cars de 20 personnes, relevés d’un mètre, avec quatre roues motrices) et on s’y baignera rien que nous quatre. Au moment où on pense à partir, une trentaine de personnes arrivent, on est bien contents de ne pas s’être marché dessus.
Ensuite, on redescend pour rejoindre une aire de camping sauvage plus au sud. Petite pause à Indian Heads, un petit cap réputé pour l’observation de requins et de raies Manta depuis le haut des falaises. On n’en verra rien, malgré la nette amélioration de la météo. Mais il y a tout de même une superbe vue sur la plage qui s’étend à perte de vue et une énorme dune de sable dans les terres. Puis, on repart vers le sud, choisir notre lieu de camp pour la nuit car la marée remonte, il ne faut pas trop trainer. Tout le long de la côte Est de l’île, il y a des plans d’herbe au bord de la plage, où on peut camper. On se choisit un petit endroit sympa, il n’y a personne, on est bien. On monte les tentes, tranquilles, et se rend compte que ce sont des tentes de merde. Une des deux a la moustiquaire qui ne ferme pas, l’autre a une « bâche » étanche qui ne couvre que la moitié de la tente. On espère juste qu’il ne pleuvra pas du coup… Il fait grand beau en fin d’après midi, mais le temps change si vite ici. On verra. Petite bouffe dehors, tous seuls au milieu de cette énorme plage, on est au top. Enfin, tous seuls, il y a quand même quelques dingos, un mix de chien et de renard errant et plutôt agressif avec l’homme, qu’il ne faut pas laisser approcher. On les effrayera avec une grosse barre de fer, sans l’agiter pour ne pas les exciter non plus.
La nuit se passe au top, pas de pluie, ciel tout bleu au réveil et le soleil tape. Malheureusement, on ne peut pas rouler sur la plage avant midi et demi, alors on se balade un peu à pied autour de notre « camping » et on fait un peu la sieste.
On décolle à midi, et on retourne à Indian Heads en se disant qu’avec le soleil, on a des chances de voir des requins ou des raies. Perdu ! Toujours rien en vue, dommage. On redescend donc au Lake Wabby, qui est au bout de 45 minutes de marche, dont les cinq dernières sur une dune de sable magnifique. Le lac est là, la forêt et la mangrove d’un coté et la dune de sable qui plonge dedans de l’autre, c’est superbe. L’eau verdâtre héberge quelques poissons, les plus petits viennent nous manger les peaux mortes sur les pieds dans l’eau, et des tortues que l’on ne verra pas… Bel endroit, vraiment. On y reste une heure, l’endroit est paisible, il y a un petit groupe de touristes descendus du même car, mais c’est tout.
Puis il faut reprendre la route pour quelques kilomètres sur la plage avant la marée haute, et on se rend à Central Station, le camping où l’on passe la deuxième nuit. Après une vingtaine de jolis kilomètres de piste au milieu de la forêt, on installe les tentes, moins confiants que la nuit précédente quant à la probabilité de pluie…
Il pleuvra toute la nuit. On recouvre la tente de Yann et Laure, qui ne ferme pas complètement, avec une grande bâche qui était dans le 4x4. Ca fera l’affaire. La notre a une couche étanche qui recouvre la moitié supérieure de la tente, on mise tout sur le fait qu’il ne pleuvra trop horizontal. Mais la tente prend l’eau, et heureusement que le matelas est assez épais car je me réveille avec une petite couche d’eau de part et d’autre de mon lit, tel une petite île. Mais je suis sec et mon duvet aussi. Ah, j’ai utilisé mon duvet pour la première fois du voyage, au bout de presque six mois ! Je savais que je ne me le trimballais pas pour rien (en vrai non, je râlais dès que je le voyais). On plie les tentes en vitesse, sous la pluie, les range toutes mouillées et pleines de sable dans leurs housses, tant pis pour le loueur mais on a pas trop de remords vu la qualité du matos qu’il nous a loué pour 15$ par jour et par personne.
Direction le Lac McKenzie, un lac d’eau de pluie translucide avec du sable blanc au fond. Quelques kilomètres de piste et nous y voilà. Il ne pleut plus mais le temps est très couvert, le lac reste super beau, mais bordel on n’aura pas vu une seule des photos du Lonely Planet par beau temps ! Enfin bon, c’est pas de chance, tant pis. La première plage est bondée de jeunes touristes qui sont probablement tous arrivés par le même convoi, alors qu’il suffit de marcher cinq minutes dans la forêt pour trouver une autre plage, plus jolie même, avec deux personnes dessus. Le temps de prendre quelques photos et la pluie revient nous dire coucou. On ne s’y baignera pas et on décide de se rendre au lac Birabeen, un autre lac d’eau de pluie. La piste pour s’y rendre est bien défoncée, et on passe en mode 4x4 pas mal funky, je me fais plaisir ! A l’aller, je me dis qu’heureusement la piste est en sens unique car elle est étroite et je ne me serais pas senti de faire une marche arrière là dedans, puis au retour, en reprenant la même piste, je me dit qu’heureusement on a croisé personne à l’aller et pourvu que ça dure ! Le lac est sympa, il y a beaucoup moins de monde car les tours organisés ne vont pas là bas, l’eau est d’un marron – thé sur un beau sable blanc et l’endroit fait vraiment sauvage. Bel endroit !
On regagne la plage, dernier pique nique sur Fraser puis on redescend à la pointe sud (tout par la plage cette fois ci, car en marée basse) pour prendre le ferry. A 50m de l’embarcadère, on voit le ferry quitter la rive, mais il nous voit et revient sur ses pas pour venir nous chercher. Sept minutes plus tard, nous voilà à Inskip Point, à Rainbow Beach où on va refaire le plein du 4x4 (113$, ça suce ces engins !) et on rend la bête.
Voilà pour Fraser Island, on se sera bien amusés, on aura vu de beaux endroits et campé dans un superbe endroit seuls au monde, mais on aurait pas craché sur un peu plus de ciel bleu. Mais ça reste à faire !