dimanche 15 avril 2012

Fraser Island

(Les photos arriveront dès que j'aurais une connection internet digne de ce nom...)

                On est donc parés à partir sur fraser, avec notre beau Land Cruiser V8. On charge la bête avec nos affaires, la bouffe pour trois jours et le matos de camping. Une fois le coffre de la bête blindé, Greg, du centre de location, nous montre comment se servir du 4x4, quand passer en quatre roues motrices, quand passer en « low gear » et avoir toute la patate pour se sortir du sable etc… Il conclut par « en gros c’est comme conduire sur la neige ». Bref, c’est easy, surtout avec la boite automatique, y’a rien à faire quasiment.

                On part prendre le ferry vers 10h, premiers tours de roue sur la plage dans le sable bien brassé, j’enclenche le 4x4, ça part du cul, ça glisse : comme sur la neige, c’est trop bon ! La traversée en ferry dure sept minutes, à 100$ l’aller retour, ça fait cher de l’heure… Mais bon, on arrive finalement à la pointe sud de la terre promise. Il est encore trop tôt pour passer par la plage car la marée n’est pas encore assez descendue, on fait donc les quinze premiers kilomètres sur une piste intérieure, toute défoncée avec rien de spécial à voir. Puis on arrive sur la plage, et là c’est comme conduire sur de la moquette, on a l’impression de flotter, là où le sable est un peu moins tassé par la mer, c’est comme être dans de la poudreuse en ski : sensations bien sympa !


On trace jusqu’au nord de l’île, à 90 km de la pointe sud ! Arrivés aux Champagne Pools, seul endroit de l’île où l’on peut se baigner car ce sont des petites piscines naturelles remplies à marée haute par l’océan. On ne peut pas se baigner dans l’océan à cause des courants et des requins ! Et c’est là bas qu’on se rend compte à quel point c’est bon d’avoir notre 4x4 et de gérer notre programme car on arrive juste après un car (des cars de 20 personnes, relevés d’un mètre, avec quatre roues motrices) et on s’y baignera rien que nous quatre. Au moment où on pense à partir, une trentaine de personnes arrivent, on est bien contents de ne pas s’être marché dessus.


Ensuite, on redescend pour rejoindre une aire de camping sauvage plus au sud. Petite pause à Indian Heads, un petit cap réputé pour l’observation de requins et de raies Manta depuis le haut des falaises. On n’en verra rien, malgré la nette amélioration de la météo. Mais il y a tout de même une superbe vue sur la plage qui s’étend à perte de vue et une énorme dune de sable dans les terres. Puis, on repart vers le sud, choisir notre lieu de camp pour la nuit car la marée remonte, il ne faut pas trop trainer. Tout le long de la côte Est de l’île, il y a des plans d’herbe au bord de la plage, où on peut camper. On se choisit un petit endroit sympa, il n’y a personne, on est bien. On monte les tentes, tranquilles, et se rend compte que ce sont des tentes de merde. Une des deux a la moustiquaire qui ne ferme pas, l’autre a une « bâche » étanche qui ne couvre que la moitié de la tente. On espère juste qu’il ne pleuvra pas du coup… Il fait grand beau en fin d’après midi, mais le temps change si vite ici. On verra. Petite bouffe dehors, tous seuls au milieu de cette énorme plage, on est au top. Enfin, tous seuls, il y a quand même quelques dingos, un mix de chien et de renard errant et plutôt agressif avec l’homme, qu’il ne faut pas laisser approcher. On les effrayera avec une grosse barre de fer, sans l’agiter pour ne pas les exciter non plus.



La nuit se passe au top, pas de pluie, ciel tout bleu au réveil et le soleil tape. Malheureusement, on ne peut pas rouler sur la plage avant midi et demi, alors on se balade un peu à pied autour de notre « camping » et on fait un peu la sieste.
On décolle à midi, et on retourne à Indian Heads en se disant qu’avec le soleil, on a des chances de voir des requins ou des raies. Perdu ! Toujours rien en vue, dommage. On redescend donc au Lake Wabby, qui est au bout de 45 minutes de marche, dont les cinq dernières sur une dune de sable magnifique. Le lac est là, la forêt et la mangrove d’un coté et la dune de sable qui plonge dedans de l’autre, c’est superbe. L’eau verdâtre héberge quelques poissons, les plus petits viennent nous manger les peaux mortes sur les pieds dans l’eau, et des tortues que l’on ne verra pas… Bel endroit, vraiment. On y reste une heure, l’endroit est paisible, il y a un petit groupe de touristes descendus du même car, mais c’est tout.
Puis il faut reprendre la route pour quelques kilomètres sur la plage avant la marée haute, et on se rend à Central Station, le camping où l’on passe la deuxième nuit. Après une vingtaine de jolis kilomètres de piste au milieu de la forêt, on installe les tentes, moins confiants que la nuit précédente quant à la probabilité de pluie…


                Il pleuvra toute la nuit. On recouvre la tente de Yann et Laure, qui ne ferme pas complètement, avec une grande bâche qui était dans le 4x4. Ca fera l’affaire. La notre a une couche étanche qui recouvre la moitié supérieure de la tente, on mise tout sur le fait qu’il ne pleuvra trop horizontal. Mais la tente prend l’eau, et heureusement que le matelas est assez épais car je me réveille avec une petite couche d’eau de part et d’autre de mon lit, tel une petite île. Mais je suis sec et mon duvet aussi. Ah, j’ai utilisé mon duvet pour la première fois du voyage, au bout de presque six mois ! Je savais que je ne me le trimballais pas pour rien (en vrai non, je râlais dès que je le voyais). On plie les tentes en vitesse, sous la pluie, les range toutes mouillées et pleines de sable dans leurs housses, tant pis pour le loueur mais on a pas trop de remords vu la qualité du matos qu’il nous a loué pour 15$ par jour et par personne.
                Direction le Lac McKenzie, un lac d’eau de pluie translucide avec du sable blanc au fond. Quelques kilomètres de piste et nous y voilà. Il ne pleut plus mais le temps est très couvert, le lac reste super beau, mais bordel on n’aura pas vu une seule des photos du Lonely Planet par beau temps ! Enfin bon, c’est pas de chance, tant pis. La première plage est bondée de jeunes touristes qui sont probablement tous arrivés par le même convoi, alors qu’il suffit de marcher cinq minutes dans la forêt pour trouver une autre plage, plus jolie même, avec deux personnes dessus. Le temps de prendre quelques photos et la pluie revient nous dire coucou. On ne s’y baignera pas et on décide de se rendre au lac Birabeen, un autre lac d’eau de pluie. La piste pour s’y rendre est bien défoncée, et on passe en mode 4x4 pas mal funky, je me fais plaisir ! A l’aller, je me dis qu’heureusement la piste est en sens unique car elle est étroite et je ne me serais pas senti de faire une marche arrière là dedans, puis au retour, en reprenant la même piste, je me dit qu’heureusement on a croisé personne à l’aller et pourvu que ça dure ! Le lac est sympa, il y a beaucoup moins de monde car les tours organisés ne vont pas là bas, l’eau est d’un marron – thé sur un beau sable blanc et l’endroit fait vraiment sauvage. Bel endroit !



                On regagne la plage, dernier pique nique sur Fraser puis on redescend à la pointe sud (tout par la plage cette fois ci, car en marée basse) pour prendre le ferry. A 50m de l’embarcadère, on voit le ferry quitter la rive, mais il nous voit et revient sur ses pas pour venir nous chercher. Sept minutes plus tard, nous voilà à Inskip Point, à Rainbow Beach où on va refaire le plein du 4x4 (113$, ça suce ces engins !) et on rend la bête.

Voilà pour Fraser Island, on se sera bien amusés, on aura vu de beaux endroits et campé dans un superbe endroit seuls au monde, mais on aurait pas craché sur un peu plus de ciel bleu. Mais ça reste à faire !

Noosa & Rainbow Beach

                                Au Nord de Brisbane, notre prochaine étape est Noosa, que l’on rejoint en une journée.

                Noosa est une station balnéaire très prisée par les Australiens pour leurs vacances d’été. On y arrive sous des trombes d’eau. On dormira sur un parking public du centre ville, au milieu d’une dizaine d’autres vans. Mais quand il pleut des chiens et des chats, il est compliqué d’aller taper causette avec les voisins. Le lendemain, pas de miracle, averse sur averse, on se ballade un petit peu à Noosa Spit, l’entrée de l’estuaire de Noosa, qui est sensé être un lagon de sable blanc avec une mer bleue. Avec la pluie, la mer est marron, comme le sable. On rentre en ville, se trouve un Irish Pub, et s’offre une petite Guinness et on attend que ça passe.

                Troisième jour à Noosa. Le temps est très changeant, mais la tendance a plus l’air d’être quelques averses au milieu des passages de ciel bleu, contrairement aux autres jours où c’était des éclaircies au milieu de la pluie. La nuance n’est pas facile, certes, c’est comme le bon et le mauvais chasseur. Enfin bref, aujourd’hui c’est le bon temps changeant !
On va à Little Cove où il y a des marches à faire, le long de la mer, et quelques spots de surf. On est un peu perplexe quant au surf, car ça fait plusieurs jours qu’on ne voit que des mecs en longboards, ce qui est généralement synonyme de vagues un peu molles, synonyme de « on aura jamais assez de vitesse pour monter sur notre boite d’allumettes ». Mais là, on voit défiler des types avec des shortboards. Alors on se dit que y’a un peu de swale, et on embarque la planche.
Premier spot, Tea Tree Bay, des longues droites de 50m de long, qui défilent régulièrement, mais peuplé d’environs 50 surfeurs. En plus, tous en longboards, donc ils prennent les vagues plus haut que nous, et ont donc priorité. Autant dire que les seules vagues qu’on pourra tenter seront celles où le mec est tombé. On avance. Granite Bay, pas ou très peu de longboards, une zone de break bien lointaine avec des vagues trop grosses pour nous où il y a cinq ou six gars. Mais il y a une deuxième zone, plus proche du bord, avec une dizaine de gusses à l’eau, les vagues sont un peu plus bordelliques mais ça a l’air jouable. Yann me laisse, encore, chaleureusement le privilège d’y aller en premier. Un quart d’heure pour passer le break, Yann est mort de rire. Une fois la barre passée, je me rapproche des surfeurs qui attendent, je tente un petit « Hi guys ! ». Ils me regardent tous un peu bizarrement, pas d’un regard noir, mais je suis pas le bienvenu, ou alors ils ont une drôle de façon de le faire sentir. Je suis un peu comme une poule dans un renardier. On m’avait déjà dit que le surfeur ici était plus avenant au bar que dans l’eau, du genre pas mal territorial. En effet. Donc bon je m’écarte un peu quitte à chopper des vagues de merde, mon but n’étant pas de les prendre sur 50m, mais de monter proprement sur ma planche. Pas de vagues. Je rentre blasé, au bout d’une heure dans l’eau. Yann y passe une heure aussi, a droit à sont petit 1/4h de trime pour passer la barre, je suis mort de rire. Même bilan final. On rentre manger.


                Petit tour en agence de voyage pour se renseigner sur les trips sur Fraser Island et dans l’archipel des Whitsundays, les deux destinations les plus populaires de la côte (cherchez sur Google Images, vous comprendrez pourquoi…).  L’agence Noosa Tour Centre semble avoir de bons prix pour ces destinations, c’est moins cher que ce qu’on avait vu jusqu’à présent (et moins cher que ce qu’on verra par la suite). Et Lisa est très sympathique et prend bien le temps d’expliquer toutes les formules. On décide de monter à Rainbow Beach, point de départ pour aller sur Fraser, et d’y voir les prix pratiqués. Mais on garde précieusement l’offre de Lisa, à 235 $ chacun pour louer un 4x4 pendant 3 jours et se balader et camper où bon nous semble (ce prix inclut les permis pour le 4x4, les campings, l’aller retour en ferry et l’équipement de camping).
                Sans transition, Laguna Lookout offre une vue imprenable sur tout le lagon et, par beau temps, le sable est bien blanc, la mer est bien bleue, c’est superbe. On a dormi deux nuits là haut, et ça vaut le coup de se lever à 6h du matin en voyant le ciel tout bleu pour aller voir ça, pisser un coup et se recoucher pour se réveiller sous la pluie à 8h. True story !




                Rainbow Beach, une ville de backpackers. Remplie de jeunes (souvent pas mal jeunes) qui viennent en auberge de jeunesse pour passer quelques jours ici et profiter des superbes plages, mais surtout pour partir sur Fraser Island en tour organisés, dans un des quatre 4x4 qui se suivent, qu’ils ne conduisent pas, entassés à dix dans un 4x4 et avec un programme bien précis fixé à l’avance. On va rappeler Lisa de Noosa.
Mais il pleut toujours, alors on regarde la météo. La météo en Australie, c’est funky. Sur les quatre sites principaux, il n’y en a pas deux qui sont d’accord.  Un te dit que il va faire grand beau, que d’ailleurs il fait déjà grand beau, alors qu’il a plut toute la journée. L’autre te dit de rester chez toi, c’est l’apocalypse pendant une semaine. Bref, c’est le loto quoi. Tu peux juste exclure le site qui s’est déjà trompé sur la journée courante. Du coup on est pas bien avancé, et on ne veut pas dépenser 250 $ pour passer trois jours sous la pluie. Alors on va attendre un peu, voir comment le temps évolue.

On va donc voir un peu Tin Can Bay (La Baie de la Boite de Conserve !?!), à 20 km de Rainbow Beach. Il n’a pas l’air d’y avoir grand-chose à faire ici, à part se faire croquer par un crocodile, si on en croit les panneaux au bord de l’eau. Mais bon, on se cale le premier soir à 50m de la mer, comme conseillé, et on rencontre un couple d’anglais, Paul & Catherine qui ont choisi le même parking que nous pour dormir. On passe donc une soirée super sympa avec nos voisins du jour, à discuter, jouer aux cartes et boire du rhum Bundaberg local (pas mauvais du tout dans sa version ambrée !) et quelques bières. Ils vont nourrir des dauphins demain matin, ça a l’air d’être la seule véritable attraction ici. C’est à 7h30 mais on leur dit qu’on viendra avec eux… (Le rhum sans doute).

On se lève donc à 7h30 et des brouettes. On arrive donc devant ce petit restaurant qui nourrit trois ou quatre dauphins tous les matins depuis vingt ou trente ans. Il y a une quarentaine de touristes les pieds dans l’eau, deux « guides » et on distingue parmi cette petite foule deux dauphins. En s’approchant, on distingue un peu mieux les bestioles, qui n’ont pas l’air très en forme, plus blancs que gris, disons grisâtres, et vifs comme des gardons qui sortent du congèle. Les touristes sont bouche bée, avec la main dans l’eau où le dauphin vient voir si y’a à bouffer, sans pouvoir les toucher, parce que quand même, ils sont sauvages hein. Un des guides prend un micro et nous explique que les c’est juste un petit casse croute pour eux, qu’ils ne sont pas dépendant de l’homme et que ce sont des chasseurs. S’en suit le fameux casse croute, trente des touristes passent un par un dans l’eau avec un petit pot en plastique, payé 5$ au restaurant, et donne les deux poissons qui sont dedans au dauphin. Quand les dauphins voient qu’il n’y a plus de pot de plastique, ils se cassent, retournant chasser comme des machines de guerre. Voilà. Bref, pas trop aimé cet attrape touristes, qui en plus d’assister les dauphins, se fait du beurre dessus. Sur ce, on part prendre notre petit déjeuner, en hésitant à faire payer 5$ aux gens pour nous jeter des tartines de Nutella… M’enfin !


On repart sur Rainbow Beach. On rejette un œil à la météo, qui ne change globalement pas beaucoup : pas terrible, des averses, avec du mieux samedi (certains sites annoncent même du… wait for it… du soleil ! Oui M’dam’). Au final, on se décide pour prendre le trip de trois jours, histoire d’avoir une journée complète là bas (d’autant plus que le prix ne descend pas de tant que ça pour un jour de moins). On appelle donc Elsa de Noosa pour réserver, par Skype car Vodafone n’a jamais de couverture dès qu’on s’éloigne des villes, un peu comme utiliser sont téléphone Bouygues au Sappey en Chartreuse il y a quelques années. Enfin bon, vive le Wifi, on appelle, on réserve, puis on va voir le centre de location de 4x4. Et on tombe sur la championne du monde de vitesse, débit de parole et de mâchage de mots à l’Australienne 1994, 95 et 98. Elle nous explique tout, ça dure une bonne grosse demi heure où elle nous explique tout ce qu’il y a à savoir : les assurances (on comprend bien que si on casse le 4x4 on leur doit 40 000$), les marées, ne pas rouler plus de 2h30 avant marée basse et 2h30 après marée haute, que le sel bousille la voiture, comment traverser les rivières pour pas l’abimer etc… Bref, on a pris l’assurance à 100$ et on ressort le cerveau en miettes en ayant bien tout compris.

On profite d’une belle éclaircie pour aller voir le fameux Carlo Sandblow, une énorme dune de sable qui surplombe des falaises au bord de la mer. Vraiment magnifique. Il fait un peu gris, mais la lumière donne un aspect un peu lunaire à la chose. Je crois que j’ai jamais été autant sur le cul devant un paysage en Australie. Ou alors depuis longtemps et les semaines de pluie que l’on vient d’essuyer m’ont filé le sourire facile. Dans tous les cas, j’ai (et on a tous) la grosse banane, c’est juste superbe. On aime tellement qu’on y reste traîner malgré le gros nuage noir qui nous arrive dessus, et qui va, sans être météorologue, nous rincer jusqu’à la moelle. Ca ne loupe pas, on prend la grosse saucée. Mais c’est pas grave, on rentre au van tranquillement avec le sourire. 



Vendredi matin, départ pour Fraser !

mardi 10 avril 2012

North Stradeborke Island: Straddie

                En remontant la côte, fraichement partis de Gold Coast, nous passons par Cleveland, à 20 km à l’Est de Brisbane où nous achetons nos billets de ferry pour North Stradebroke Island, Straddie comme ils y disent les locaux. Straddie est une île de sable, on voit au loin la dune de sable, qui fait beaucoup de mètres de haut (beaucoup = demandez à Google, mais c’est une des plus hautes dunes de sable du monde), réputée pour ses points d’observation de dauphins, raies et tortues et pour être un bon endroit pour s’adonner au sandboarding (qui a tout l’air d’être du snowboard sur sable). L’aller-retour en ferry coûte la maudite somme de 135 $, à partager en quatre, mais on peut emmener le van et donc économiser l’hébergement. Il fait beau, la dune nous fait de l’œil de loin, on signe pour le lendemain !

                On va donc passer l’après midi à Brisbane, à la piscine plein air de South Bank. Puis on se rend à Cleveland pour passer la nuit à côté de l’embarcadère et on embarque à 8h du matin, sous une petite bruine. La traversée dure 45 minutes, et n’offre pas particulièrement de superbes paysages. On débarque, sous la pluie. On commence à se sentir maudit, après la Great Ocean Road sous la pluie, les Blue Mountains sous la pluie : Straddie sous la pluie. M’enfin, o est là maintenant, on a payé le ferry, on va essayer de faire des trucs quand même. On profite d’un petit mieux météorologique pour marcher le long de la Whale Track et de la North Gorge Walk pour tenter d’apercevoir des dauphins ou des raies Manta. Mais ces animaux ne sont pas plus bêtes que nous (plus malins même pour le coup) et ne sortent pas beaucoup par mauvais temps. On ne voit rien.
Le soir, lot de consolation : le restaurant La Bruschetta  propose tous les mercredi soirs, un buffet de pizzas, de pâtes de « gratin dauphinois » et de salade, le tout à volonté pour 15 $. On mange pour 4. Chacun. On quitte le restau sans toucher au crumble proposé, pleins à ras bord, presque écœurés de bouffe. Ca faisait longtemps ! On se couche à 20h, sur le dos. On est réveillés à 21h30 par une « ranger », plutôt mimi d’ailleurs, mais qui nous prie de bien vouloir aller ailleurs. On se cale à Cylinder Beach, devant un caravan park, en se disant que si un ranger revient, on lui dira que le camping était fermé et qu’on ira demain.



Personne ne viendra nous réveiller, si ce n’est la chaleur et les moustiques qui nous empêcheront de dormir plus tard que 8h du mat’, malgré la pluie battante. Alors on s’occupe, on capture des petites grenouilles et on fait des courses de grenouilles dans le sable.
Lorsque la pluie se calme, on se tente une excursion à Brown Lake, qui doit son nom à ses eaux couleurs thé, mais néanmoins transparentes. C’est un joli lac, avec plein d’arbres à thé qui poussent au milieu qui donnent cette couleur. Encore une fois, il doit être plus beau par beau temps, on aurait pu y faire un petit piquenique sympa  et s’y baigner. Mais non. On enchaine avec le Blue Lake, à 1/2h du parking, demi heure que l’on marchera, bien entendu, sous la pluie, sans Laure qui a senti le coup cette fois ci. L’instinct féminin sans doute. Bref, on marche, toujours la même limonade, c’est sympa, avec le reflet du soleil ça nous aurait peut-être transcendés, mais pas là. De retour au van, on se pose sérieusement la question de rentrer sur la terre ferme, notre billet étant modifiable. On tente finalement une dernière journée.


               
Et bingo ! Il fait beau à notre réveil, youhou !!! On court à la boutique qui loue des sandboards, mais ils ne sont pas là. Il y a un numéro de portable sur la porte, mais avec nos SIM Vodafone, l’espoir d’arriver à les joindre est nul. On l’a dans l’os. Pour le surf, 9 plages sur 10 ici sont sujettes aux forts courants ou aux requins (ou aux deux) et l’activité n’est que peu conseillée… On retente donc les marches en bord de mer, pour peut être apercevoir des animaux marins, n’importe lesquels, un poisson qui saute hors de l’eau nous fera plaisir. Mais c’est jour de chance, on voit plein de dauphins qui, eux aussi, sont contents de voir un peu le soleil et surfent dans les vagues ! On les observe un moment, et on se marre (presque) autant qu’eux. On va ensuite finir la journée à bronzer (rôtir ?) sur Cylinder Beach, une des seules plages surveillées de l’île, avant de sauter dans le ferry à 15h.




Pour résumer un peu, il faut aller sur cette île en regardant la météo avant, tenter le sandboarding, peut être louer un 4x4 et aller voir la grande dune que nous n’avons pas vue car trop au sud et aller à La Bruschetta un mercredi soir ! Mais surtout avoir beau temps…