jeudi 22 mars 2012

Gold Coast et Brisbane

                Départ de Sydney, avec plein de bons endroits recommandés par Alex et ses collocs à voir.  Malheureusement, il ne s’arrête pas de pleuvoir et nous ne voulons pas rester dans le van à attendre qu’il fasse beau, partant du principe qu’il finira par faire beau et qu’il y aura de superbes coins à ce moment là sur notre route. Nous roulons donc trois jours sous la pluie. Une escale à Palm Beach, enfin 100m avant une superbe plage qui aurait bien fait l’affaire pour inaugurer notre planche, mais on la voit en partant, une fois les affaires pliées et l’équipe prête pour la route. Tant pis. Après une chauffe moteur due à une fuite dans le radiateur, un devis à 500$ pour y réparer, une nuit sur aire d’autoroute,  une journée à 600km de route, un bref passage à Byron Bay lors de la seule éclaircie du périple, nous voilà à Surfers Paradise.
                Surfers Paradise, où est installé Flo, un pote de promo de Yann depuis un mois, possède, figurez vous, une heure de décalage horaire avec Byron Bay, qui se trouve 50 km au sud. C’est con, n’est-ce pas ? C’est tout simplement parce que les états Australiens sont indépendants et que dans Byron Bay (New South Wales) change d’heure en été, alors que Surfers Paradise (Queensland), non. Du coup, le soleil se couche encore une heure plus tôt ici, à 18h on y voit plus rien !
               
Enfin, bref, on retrouve Flo devant la maison prêtée par un collègue. On va pouvoir s’y doucher et vivre dedans pendant une semaine. On est de moins en moins backpack ces derniers temps (entre Young, Sydney et maintenant là), mais bon, on en profite.
                Lundi, on se lève un peu tôt pour aller voir le Quiksilver Pro, à Coolangatta, sensé se dérouler jusqu’à mercredi. Arrivés là bas, ils sont en train de ranger les estrades et les stands… Il y a un paquet de bons surfers à l’eau, mais ça n’a pas l’air du tout d’une compète… Je discute un peu avec un ancien qui part à l’eau (qui me dit au bout de trois minutes « ah mais t’es étranger ? », moi content !)  et il me dit que la finale était la veille, et qu’en fait, ils prévoient la compétition sur 10 jours mais qu’ils surfent les 4 jours où les conditions sont les meilleures. C’est ballot ! On reste un peu, car y’a quand même deux ou trois gars bien solides à l’eau, et de belles vagues.
Sur le chemin du retour, on s’arrête sur une plage, où je pars sortir notre planche pour sa première fois. Les premières fois, c’est pas terrible comme on dit en général. Bon, ben là, pareil. Pile au moment où je vais à l’eau, les vagues se désorganisent et commencent à casser partout et n’importe comment. C’est fou comme la barre paraît toujours facile à passer vu de la plage, puis une fois dedans, ça peut s’avérer être un calvaire ! Bref, je la passe tant bien que mal (plutôt pas terrible, à vrai dire), je me repose car j’ai plus de bras. J’attends. J’arrive à basculer de ma planche, alors que je tentais juste de rester assis dessus. « Voilà voilà. Elle est bien petite hein, je ne suis pas encore debout moi ! ». Puis vient une vague, je ne saurais pas trop expliquer si j’ai essayé de monter au mauvais moment, si j’étais pas au bon endroit ou si je suis vraiment trop mauvais, mais je me retrouve quasiment au bord en quelques instants. Flemme de repasser 1h à passer la barre, je rejoins les copains sur la plage pour jouer à la contrée, copains que je n’ai bizarrement pas trop motivés à tenter leur chance. Enfin, content quand même d’avoir galérer un peu dans l’eau, et de sentir mes épaules. Il reste du temps pour dompter cette petite planche !

                S’en suit une journée de pluie, durant laquelle on ne fout, pour ainsi dire, rien. A 18h, je me décide de partir réparer un placard du van. A priori, j’ai une planche pourrie à dévisser, une neuve à visser, et 2 gonds à fixer. Sauf que dans ce van, pour enlever une vis, il faut retirer trois planches, pour s’apercevoir que cette vis n’a plus de pas de vis ou de filetage. Au final, j’arrache la planche pourrie, je scie les vis récalcitrantes à la lime à métaux de mon Laetherman (merci Papa !), je découpe la planche neuve à la « scie » du Laetherman, et en presque deux heure je crie victoire. Et ben mine de rien, ça a sauvé ma journée, j’ai eu l’impression de faire quelque chose !

                Les jours se suivent, mais ne se ressemblent vraiment pas. Grand beau ce matin, et on part pour trois jours de vadrouille au Sud de Gold Coast. Le but étant de profiter un peu de ce ciel bleu tant attendu pour surfer un peu. On s’arrête à une première plage, déserte, avec quelques vagues qui pourraient être potables. En repartant au van chercher la planche, on remarque un panneau qui dit qu’il y a plein de méduses (certaines sont mortelles dans cette région), de requins et de courants. Voilà pourquoi la plage était déserte ! On descend encore un peu, jusqu’à trouver une plage qui apparemment n’accueille pas de requins ni de méduses, vu le nombre de surfeurs à l’eau. Les vagues sont cleans, pas trop grosses et les gars ne se marchent pas trop dessus pour prendre des vagues. Cabarita Beach. Au top, on y surf toute la matinée, et on progresse mine de rien. Je tiens assis sur ma planche. Il manque l’expérience du placement, c’est dur d’être au bon endroit et de ne pas ramer comme un animal pour rien… Mais j’en prends une (oui une seule) au bon endroit, me lève au bon moment, mais j’avais les pieds trop vers l’avant de la planche et m’enfonce donc lamentablement au pied de la vague. Mais je me rapproche !
                On descend un peu plus bas, mais on ne trouve rien de bien folichon. On décide alors de profiter du beau temps et de rester à Cabarita et d’y passer la matinée de demain pour surfer encore un peu. Petits hamburger sur les BBQ de Cabarita, ça faisait longtemps. Lendemain, je me lève à 6h30 pour partir surfer les premières vagues, et être tranquille dans l’eau. La veille, je me suis fait couper la route par un mec, qui avait la priorité certes (priorité à celui qui prend la vague depuis plus haut), ce qui aurait sans aucun doute doublé mon total de vagues de la journée. Mais il n’y pas de houle ce matin, enfin beaucoup moins que hier. Il y a tout de même cinq ou six gars à l’eau, qui attendent plus qu’ils ne surfent. Mais je me dis que ça va se lever, que c’est des locaux qui ont regardé la météo et qui connaissent les marées. Je vais à l’eau. J’attends pas mal, je tente une vague en 1h. On aurait dit Brice de Nice ! M’enfin, ça fait une petite baignade matinale, ça fait pas de mal et ça peaufine le bronzage. Je finis ma nuit sur la plage du coup.
On descend ensuite sur Byron Bay, passage obligé du Nord NSW. Jolies plages, pas tant de monde que ça. Pas de vagues non plus par contre. Mais c’est sympa comme coin, il y énormément de backpackers et de jeunes en van. On aurait pu s’y poser un peu et pas mal apprécier si on n’avait pas Flo à Gold Coast. On tombe le premier soir du festival du film de Byron Bay. Projection en plein air d’une dizaine de courts métrages, sur le surf, le skate ou tout simplement la nature. Deux ou trois sont top, notamment un sur une bande de potes qui partent surfer au Chili et qui dédient le film à un pote décédé deux ans auparavant. Superbes images. Puis, un long métrage, sorte de reportage sur Dave Rastovich, un surfer mondialement connu, enfant de Byron Bay, et ses actions dans le monde pour protéger les dauphins et les baleines. Sympa même si un peu répétitif.
En partant, on se fait contrôler par la police. Alcotest, négatif. Fouille du van à la recherche d’herbe ou autres, négatif. Ils ont pas eu de chance, il devait pas y en avoir beaucoup des cleans comme nous.

Il se fait vendredi et nous remontons à Gold Coast, pour retrouver Flo ce soir. Mais un passage par le Springbrook National Park s’impose, et c’est sur la route, ou presque. Points de vue sympa sur Gold Coast et ses grands immeubles. On se trouve une belle rando à faire, avec une grosse cascade en bas, décorée d’un bel arc-en-ciel, la rencontre d’un sacré gros serpent (un python je dirais), une balançoire en liane et des bassins naturels dans lesquels on peut sauter. Une ballade vraiment sympa ! Même si au final, c’est toujours un peu pareil ces National Park (je m’en rends compte en écrivant ces lignes), une ballade, une cascade. Mais quand il fait grand beau, ça change encore.
Le soir, on rejoint Flo qui nous emmène à Surfers Paradise, histoire de voir un peu la ville de nuit. Réputée pour être la ville de la fête et l’endroit le plus prisé par les étudiants pour fêter les fins d’années, je trouve quand même bizarre que tu ne puisses pas rentrer dans un bar en tongs et short le soir ! Quand la ville s’appelle Surfers Paradis quoi ! C’est comme si au Mondial du snow, fallait arriver en mocassins et chemises à l’entrée des bars.  Enfin bon, on rentre en jeans et chaussures de montagnes (les tongs en cuir passent pour Yannou, enfin, au premier bar) au Waxy’s. Bar plutôt sympa, la pinte de Guinness est à 7$ et des brouettes, la musique n’est pas trop mal. Les bars suivant ne nous laisseront plus rentrer, une fois car j’étais soi-disant « intoxicated », comprendre que je ne marchais pas très droit, l’autre à cause des tongs de Yannou. Bon, fin de soirée, il est 2h, tout ferme bientôt de toute façon. Yann et laure rentrent en taxi avec Flo, Yannou et moi devons garder le van et dormir dedans. On retrouve notre cubi de rouge entamé dans le buisson où on l’avait laissé et on finit la soirée sur un banc à discuter. On rentre à 4h se coucher au van, je me fais offrir un kebab par une nana dans la rue qui « finalement, n’aime pas les kebabs ». Bonne soirée au final, on a bien rigolé.

Mais on a quand même pas mal bu, alors le lendemain, n’est pas très productif. On va piquer une tête en fin d’aprème quand même, mais le soleil se couche à peine après 18h ici et on se rentre chez Flo. On grignote un peu et on sort, ce soir à Broadbeach, juste en dessous de Surfers. Là, on se gare, et en marchant dans la rue une anglaise en pleine euphorie du début de soirée nous accoste et nous dit de monter dans l’immeuble. C’est pas chez elle, c’est des gens cools, y’a plein d’alcool qu’il faut finir etc… dur de refuser. On arrive donc dans l’appart, il y a les deux habitants (une nénette et un mec), et deux autres mecs, c’est plutôt calme. Là l’anglaise met de la musique, nous apporte des bières et on commence à tchatcher un peu avec tout le monde. C’est sympa. En fait ils font ça souvent, plutôt que d’aller en bar, où ils claqueront 50$, ils invitent des gens au hasard, achètent 50$ d’alcool et passent une bonne soirée. Ca dure un temps, la nana qui habite ici discute avec nous un bon moment, mais les autres s’avachissent rapidement dans le canapé. L’anglaise survoltée qui nous avait invité part en premier, elle a la migraine. La soirée mollit. On sait pas trop si on n’est pas aussi marrants qu’ils l’imaginaient, où si ils ont pris une cuite de qualité la veille, mais on s’en va aussi. On n’a pas compris cette soirée. Tout ce qui est sûr c’est qu’on aura bu cinq ou six bières gratuitement et que les gens étaient sympas, au début. Bref, on va quand même payer une bière au bar en bas, et retrouver une collègue de boulot de Flo, Aline, une brésilienne. On ne traine pas trop.
               
Aline que l’on retrouve le lendemain pour un BBQ à Burleigh Heads, au Sud de Surfers. Il n’y a que des brésiliennes, au début. On a le meilleur BBQ du quartier, au bord de la dune au bord de la plage, dans un coin tranquille où personne ne viendra nous emmerder. Jane, une amie d’Aline est venue à 9h du matin pour sécuriser l’endroit ! On se sent un peu cons d’arriver à 14h du coup, alors que le RDV était à 11h… Mais elle s’en fout, elle est cool, détendue, c’est dimanche, c’est BBQ ! Tout au long de l’après midi, se joignent au groupe des collègues de copains de collègues. On doit être pas loin d’une trentaine en fin de journée ! On se rentre vers 19h. Sacrée journée encore.

 Lundi, comme le temps n’est pas terrible, on fait une escapade à Brisbane qui est à 70 km de Surfers Paradise.  Super impression de cette ville. Elle fait toute petite comparée à Melbourne ou Sydney, le Central Business District est beaucoup moins oppressant. Le centre ville est en rues piétonnes, on tombe sur un concert dans la rue (Alan Boyle, un irlandais avec une voix assez impressionnante, et un bon son de gratte, sans être un virtuose). On s’y ballade toute la journée, on marche cinq heures dans la ville, sans se lasser. Les quartiers ont l’air de bouger pas mal, les gens sont détendus, y’a des parcs super sympas. Bref, on s’y sent bien.



Sur le chemin du retour vers le van, on emprunte le pont qui relie le centre Est de la ville à Kangaroo Point (je ne me rappelle plus le nom du pont). Arrivés à Kangaroo Point, on longe la Brisbane River, il y a un chemin en bord de rivière, qui va jusqu’à South Bank. Ce chemin paraît vraiment idéal pour venir courir, faire du vélo ou faire de l’escalade sur les falaises (20/30m) qui longent la rivière. Ces quelques kilomètres m’ont donné envie, à eux seuls, d’habiter ici, rien que pour venir sur ce boardwalk. Et en arrivant à South Bank, on découvre une piscine en plein air, en bord de rivière, avec du sable au fond et au bord, des coins d’herbe, des fontaines etc… Probablement le meilleur parc de ville que j’ai vu en Australie. On redescend à Gold Coast  en fin d’après midi, avec une bien belle impression de la ville, en gardant en tête qu’y passer une journée et y vivre est complètement différent, et surtout ne pas avoir à galérer à trouver un endroit où caler le van pour dormir aide à apprécier un endroit. Mais on aime !

La prochaine étape est North Stradebroke Island, une île en face de Brisbane, qui possède une des dunes les plus hautes du monde et un parc maritime impressionnant. We’ll see…

Sydney!

                Départ de Richmond, après avoir visité les Blue Mountains, malgré une météo pas vraiment clémente. Direction Sydney. La ville… cela nous effrayait un peu car les derniers jours à Melbourne furent bien galère pour circuler, stationner, se laver etc. Mais tout devrait mieux se passer cette fois ci, car Alex (cf. l’article Jervis Bay) qui est installé là bas depuis plus de deux ans, habite pas loin du centre, et a une rue de stationnement gratuit juste en bas de chez lui. Donc à priori, pas de PV pour nous à Sydney et pas besoin de se déplacer en van. A priori.

                Anyway, nous arrivons donc devant chez Alex vers 17h, la traversée des quartiers périphériques de la ville sont un enfer de circulation (2h pour 65 km). Bien sûr, on passe 10 minutes à faire un créneau, puis à monter deux roues sur le trottoir pour être à plat pour dormir, pour qu’Alex nous dise que la partie gratuite de la rue est 10 mètres plus loin. Bon ben on le bougera demain matin hein !
Alex nous fait un petit tour du propriétaire, en commençant par les parties communes de l’immeuble. La salle de sport, la piscine, le jacuzzi, le sauna… ouah ! C’est pas très backpack tout ça, mais on va se régaler ! Puis il nous montre l’appart’, une colocation avec Pierre un basque et Lucia une catalane. Super appartement !
                Bon, c’est pas tout ça, mais c’est l’anniversaire de Yann (le minot a 25 ans dis donc !) et Alex joue au foot tous les lundi soir. N’ayant pas joué depuis 4 mois, je suis super chaud alors, malgré mon genou pas tout à fait remis et Laure qui me gronde, j’y vais avec Yann. Ca fait bien plaisir, le genou ne me fait pas trop mal pendant l’effort, par contre il siffle bien 2h après mais je ne dis rien par peur des « Je t’avais dit Loulou hein, tu l’as pas volé celle là ! » de Laure, qui seraient plus que justifiés. Douches rapidos en rentrant chez Alex et direction un resto qui pour la maudite somme de 12$ (soit 9,50€) nous sert un bon gros steak de bœuf accompagné d’une bonne sauce au choix, d’une salade, de frites et d’une pinte : royal !! Que ça fait du bien de manger un bon bout de viande, avec une assiette complète. S’en suivent deux ou trois billards, deux ou trois bières aussi, soyons francs, puis on translate dans un bar / boîte, non loin du restaurant où il est sensé s’y dérouler des courses de crabes ! Des courses de crabes quoi ! Avec la possibilité de parier et de gagner des bons d’achat au bar ! Arrivés donc au Scubar, on fait la queue, au milieu des minettes et minots de 18 ans. 9a fait plus boîte que bar, mais bon. Une fois dedans, le crabodrome a disparu ! Plus de courses de crabes, on est déçus mais bon, le pichet de bière est à 10$ alors on se console et on se lâche petit à petit sur le dancefloor (surtout Yann et moi apparemment). Une bien bonne soirée, avec des potes d’Alex qui nous ont rejoint petit à petit. Un petit kebab et on rentre se coucher.
               
Alex, gaillard, se lève à 7h pour aller taffer. Nous, j’avoue, on traîne un peu plus. Genre midi, pas plus. On passe la journée à l’appart’, à redécouvrir ce qu’est le confort et la civilisation. Un Wifi qui marche bien, un canapé confortable, une télé avec plein de jeux vidéos, une vraie cuisine, une vraie douche… On se garde un peu de visite de la ville pour plus tard, on va pas tout faire d’un coup non plus ! Ah, et les deux fois où on essaye de bouger le van pour le mettre à un emplacement gratuit, il n’y a pas de place, on ne le bougera pas, on prendra un PV à 88$
               
Le lendemain, on essaie de bouger pas mal, histoire de compenser la journée flemme de la veille. Je pars avec Yannou, à pied vers le Nord pour voir les quartiers et remonter jusqu’à l’opéra. On remonte Crown Street, et passe devant une tripotée de cafés qui, à 14h forcément, sont bondés de clients dégustant de bons petits plats en terrasse (sous nos yeux donc !). On s’arrête dans un petit resto italien et s’envoie des bonnes lasagnes. Puis on continue de monter. Passage dans Hyde Park, un joli parc avec la partie sud pleine de pelouses, la partie nord est plus une grande allée bordée d’immenses arbres avec une très belle fontaine au bout. Ensuite, vient le Roayal Botanic Garden, un peu moins varié et fourni que celui de Melbourne, mais qui possède une vue imprenable sur le Sydney Opera House.


L’Opéra. Ca fait vraiment tout bizarre de voir ça, moi je pense que c’est la première fois que j’ai réalisé que j’étais à l’autre bout du monde. Drôle de sensation que de voir ce « symbole » en vrai, c’est joli, pas plus joli que beaucoup de choses que j’ai pu voir ici. Mais j’avais la photo que j’ai vue des milliers de fois, et qui représentait l’Australie avant que je ne découvre ce pays, dans mes yeux. Bref, je suis resté con quelques minutes. Et la vue depuis le jardin est botanique est superbe, avec le Harbour Bridge derrière.
On retrouve Alex et ses potes le soir, pour aller au Side Bar, près de Central Station. Un petit concert sympa avec des musiciens bien bien forts et un chanteur qui ressemblait à Cauet. Le début du concert est vraiment bien, puis petit à petit, ils font des reprises de tubes commerciaux et font la transition avec le DJ qui prend le relais, sans qu’on s’en aperçoive. On reste une heure ou deux, la moyenne d’âge est très jeune et la musique pas forcément à notre goût, du coup on se marre bien à se moquer des gens qui dansent. Ca nous occupera un moment mine de rien.

                Le lendemain, on émerge assez tard, on traine à la piscine. On décolle en fin d’aprème de l’appart’ pour voir l’opéra de nuit. Arrivés là bas, après 1h de marche, il y a un petit concert en plein air au bord du quai. Ca a l’air bien sympa, la chanteuse dépote bien, le batteur et le guitariste sont pas mauvais du tout, ça joue de la bonne pop, c’est sympa. Ils finissent la chanson, et annoncent que c’était la dernière. On aura eu droit à une demie chanson, sous prétexte que le guitariste à cassé une corde… ça se change pas une corde ?? Donc bon, il se fait 23h, on a une heure de marche pour rentrer, et il ne se passe plus grand-chose, alors on rentre.



Le lendemain, on part à Manly Beach en ferry, après la traditionnelle heure de marche pour rejoindre Circular Quay. Manly, au Nord de la baie de Sydney, est connue pour ses plages et ses spots de surf, un des beaux quartiers de l’agglomération de Sydney. La ballade en ferry est superbe, il fait beau en plus, et offre un joli point de vue sur l’opéra avec les buildings du centre d’affaires en arrière plan, puis sur toutes les plages et quartiers de la baie. Arrivés là bas, on s’enfile un petit casse croûte et on file sur une plage un peu plus reculée que la plage principale qui est bondée et pas spécialement jolie. Il y a des chemins qui longent le cap, et mènent à des petites criques isolées. Notre seul gros regret est de ne pas avoir amené de matos de snorkeling, car les fonds ont l’air plutôt pas mal (Manly est aussi réputé pour ses fonds marins à explorer au masque et tuba). Et rien qu’en ouvrant les yeux sous l’eau, je voyais des gros poissons bouger. Ok, je les voyais comme si je regardais un programme crypté sur Canal +, mais je les voyais !
On y passe l’après midi, puis on rentre chez Alex pour aller faire un BBQ chez un pote à lui, on emmène toute la colloc’ dans le van (à 7 dans le van, même pas serrés !). Au final, très bonne soirée, avec pas mal de monde, Français et Australiens, bonne ambiance. On finit vers 3/4h et on va se coucher dans le van.
                Pas le réveil le plus facile de l’histoire de l’humanité, mais on puise dans nos réserves de courage et on bouge en van jusqu’à Bondi Beach, histoire de prendre un petit déj’ au bord de l’océan et de se rafraichir un peu.  Bondi est une autre plage très huppée de Sydney, qui est foutue un peu comme Manly : une grande plage avec juste du sable et plein de monde, et un petit sentier qui longe le bord de mer et mène à une plage plus tranquille, où l’on s’offre une sieste à l’ombre bien salvatrice ! Puis je laisse mes camarades sur la plage, et retourne sur la plage principale pour aller voir ce qui avait l’air d’être un gros contest de skate. Et en effet, c’est le Bowl O’Rama organisé par Van’s, une compétition de skate qui a lieu tous les ans et qui rassemble quelques grands noms de la discipline du bowl. J’aurais la chance d’assister à une manche où s’affrontent Pedro Barros qui skate à 700km/h pour mieux se satelliser, Bucky Lasek qui n’est plus tout jeune mais se fait toujours respecté par les minots, et trois autres fous furieux dont un gosse de quinze ans qui ne tombe jamais et envoie du gros. Je dois partir à la fin de cette manche car j’ai donné rendez vous à mes compatriotes et j’ai déjà 20 minutes de retard…
Le soir, on file rendez vous à nos potes Bretons, pour un petit BBQ dans Moore Park, à deux pas de chez Alex. On avait repéré un Barby, comme ils disent ici, mais on ne l’avait pas testé. On arrive donc tous avec notre viande à griller, on appuie sur le bouton, on attend, on ré-appuie sur le bouton, on attend, on se regarde… on va aller faire griller la viande chez Alex. Mais on se fait quand même le pique nique dans le parc, et on passe quand même une bonne soirée.

                Les Bretons nous ont parlé d’une foire au vin d’un Hyde Park. Du coup le lendemain, on se la tente. Il y a pas mal de stands, de vin comme de bouffe, et un concert de Ska / Rock / Pop plutôt pas mal. Avec notamment des reprises de Bob Marley et de Toots and the Maytals. La dégustation de vins est payante, c’est 25$ pour 5 verres, ou 10 ½ verres. On hésite, puis 45 minutes avant la fin, avec Yannou, on se décide ! Au premier stand on flippe un peu, car on goutte deux piquettes. Mais ça s’arrange avec un vignoble super sympa au stand d’après, qui nous parle pendant un moment, de la France, de notre voyage etc… et qui en plus fait du très bon vin ! En rouge, ils font tous des Shivaz, des Cabernets ou des Merlots. On en retiendra quatre sur la quinzaine qu’on goute. La fin du salon arrive, et les verres se font de plus en plus conséquents, il faut bien finir les bouteilles. Le dernier stand qu’on visite produit près de Young, où on avait travaillé, alors on s’entend bien avec le gars. On  y finit nos tickets, puis « bon, vous goutez quoi les jeunes ? ». « Ben on a plus de tickets… - Je te demande pas si y te reste des tickets, je te demande ce que tu goute ! ». Bon, ok !
Du coup on traine un peu avant de rejoindre Yann & Laure qui sont partis voir le jardin botanique, pour ensuite rejoindre Alex pour un petit restau sympa qui donne sur l’opéra et sert des steaks à 10$. Alex arrive en voiture avec Cécile et Manon, deux potes. Le restau en question se trouve dans les hauteurs de The Rocks, le vieux quartier de Sydney, en face de l’Opéra. Mais il est fermé pour travaux. Dommage, car la vue a l’air terrible… On se rabat donc sur l’Argyle, un bar / restaurant qui fait un peu select, mais on est dimanche et nos shorts et tongs semblent satisfaire le videur, peut-être parce qu’on est dimanche soir. C’est un bar super sympa, bâtit dans les murs d’une ancienne prison, et qui a donc une petite cour extérieure, avec son bar extérieur, une grande salle intérieure et des toilettes complètement futuristes. On mange donc dehors, la bouffe est pas mal, mais ce n’est pas très copieux pour le prix que ça coûte, mes gnocchis à 18$ auraient pu venir avec deux ou trois fois plus de copains, ca aurait été nickel. Mais ils étaient très bons. On passe une bonne petite soirée, Manon, rentrée de Nouvelle Zélande la veille me rédige un petit Lonely Planet au dos d’un vieux courrier de la Westpac qui traînait : ça a l’air bien bien bon aussi, j’ai hâte d’y être ! A la fin de ce repas, on va prendre une glace à Kings Cross, le quartier far de Sydney, enfin pour la fête, les bars à striptease, c’est d’ailleurs là que se trouvent la plupart des auberges de jeunesses de la ville.

                Lundi. Yannou part tôt le matin à pied (enfin, tôt… plus tôt que nous), je décolle vers midi pour marcher un peu dans la ville, Yann et laure restant un peu profiter de la piscine. Je marche donc un moment, puis me retrouve dans le quartier chinois, m’y ballade un peu et tombe sur le Powerhouse Museum, une sorte de Cité des Sciences. Yannou avait prévu d’aller là, alors je l’appelle et on se retrouve à la sortie. J’aurais erré 3h…
On mange un bout et on se dirige vers The Rocks, pour se balader un peu en attendant Yann et Laure pour aller au WildLife World. Le WildLife de Sydney est une sorte de zoo au beau milieu de la ville, on ne sait pas trop à quoi s’attendre, mais il fait un temps de merde alors on tente. C’était ça ou l’aquarium (17,5$ chacun, si réservés par internet), mais on s’est dit qu’on verrait plus de choses inhabituelles au WildLife. On y voit des serpents, ce qui nous permet de repérer ceux qu’il faudra éviter une fois dans l’outback, mais aussi beaucoup de lézards. Il y aussi des koalas, qui mangent et dorment toute la journée, ils sont presque à l’état naturel. Contrairement aux kangourous, qui eux ont l’air tout tristes, ils sont en plein air, c’est déjà ça, mais leur enclos doit faire moins de 30m de large… ils font de la peine. La grosse attraction du parc est Rex. Un crocodile de 5m et 500 kg, un beau bébé qui ne mange que 2 poulets par semaine, mais qui n’en fout pas une de la journée. En 20 minutes, on le verra bailler, juste pour nous montrer que c’est un vrai. Impressionnant quand même. Bref, le WildLife n’est pas un incontournable, surtout si on a déjà vu des koalas et kangourous dans leurs milieux naturels. Pour les serpents, ce moment viendra bien assez tôt.
Le soir, tartiflette improvisée chez Alex. Pas de reblochon ici, alors on tente une recette au brie, recette que j’avais déjà expérimenté, jadis, dans le Sud Ouest de la France au camping de Vieux Boucaut. Ca passe ! Avec la chaleur, c’est pas l’idée-repas idéale, certes, mais par solidarité avec la France qui se la gèle, on l’apprécie bien.

Les deux jours suivants, on ne fait quasiment rien. Il pleut. Vu qu’on faisait tout à pied, on n’a aucune motivation. On avance un peu nos blogs respectifs (enfin à part moi), on grave des CD pour le van (surtout moi, donc) et je me remets un peu à la guitare avec la petite folk qui traîne chez Alex. On agrémente le tout par des petites parties de belottes le soir, mais c’est pas l’Amérique non plus et la météo ne semble pas s’améliorer dans les jours qui viennent. On décide alors de décoller de Sydney, afin de rouler pas mal sous la pluie.
On se rend, avant de partir à une sorte de brocante, que nous avait indiquée une copine d’Alex, afin de revendre un tas de merdes qui trainent dans le van depuis le début, qui nous prennent de la place et qu’on hésite à jeter tous les jours. Mais y’a des trucs sympas quand même, qui étaient dans le van à la vente : un siège massant à brancher sur l’allume cigare, un chauffage d’appoint, un grill électrique, un fer à repasser et d’autres gadgets. On espère en obtenir quelques dollars quand même. Mais ils ne veulent plus rien acheter car l’entrepôt est plein. Par contre ils ont des planches de surf pas chères ! On repart finalement avec un 6’’2 bien trop courte pour nous, mais on est prêts à galérer ! Et on a rien vendu. Belle perf’.

Allez, assez rigolé, direction Nord maintenant.